1. Passer la frontière
Si les vacances sont prévues hors de la Suisse, les chiens et les chats doivent avoir un passeport pour animal de compagnie; ce document est délivré par le vétérinaire et coûte, en général, quelques dizaines de francs. Ils doivent également être munis d’une puce électronique ou d’un tatouage permettant leur identification. Enfin, ils doivent avoir une vaccination antirabique en cours de validité et administrée au moins 30 jours avant le départ.
Outre ces démarches minimales, certains pays peuvent demander un traitement antiparasitaire ou interdire certaines races de chiens. Il est alors indispensable de se renseigner directement auprès des autorités consulaires ou douanières du pays de destination et des pays de transit, s’il y en a.
Il est par ailleurs déconseillé de voyager dans un pays où un risque de rage existe (aucun territoire de l’Union européenne ne fait partie de cette liste). Pour le retour en Suisse, les démarches seront en effet fastidieuses: test sanguin, autorisation d’importation et longs délais d’attente.
L’Office fédéral des affaires vétérinaires (OSAV) donne des précisions à ce propos sur son site osav.admin.ch ou par téléphone au 058 463 30 33.
2. En voiture
Les changements d’environnement peuvent être stressants pour les animaux. Pour que le trajet se fasse sans encombre, ils doivent être installés de sorte à ne pas pouvoir gêner le conducteur. Les chats et les petits chiens doivent être placés dans un box de transport. Les plus gros toutous devraient voyager derrière un filet ou une grille de séparation. Dans tous les cas, l’animal doit avoir suffisamment de place pour se tenir debout, se tourner sur lui-même et se coucher.
Il est également important de s’assurer que la température dans l’habitacle ne soit pas trop élevée. Le coffre est en effet parfois moins aéré que le reste de la voiture. Il faut aussi prévoir de l’eau pour qu’il puisse boire et s’arrêter régulièrement afin de se promener et de faire ses besoins.
Si l’animal a le mal des transports, mieux vaut ne pas lui donner à manger plusieurs heures avant le départ. Les vétérinaires peuvent parfois conseiller l’utilisation de médicaments contre la nausée ou des tranquillisants.
3. En avion
Les voyages en avion peuvent être particulièrement difficiles pour les chats et les chiens. A partir d’un certain poids (5 kg, 8 kg ou 10 kg, selon les compagnies), les animaux doivent être transportés en soute, dans un environnement bruyant et sans leur maître. Dans tous les cas, ils doivent être installés dans une cage. Il est important de s’informer directement auprès de la compagnie, car chacune a ses propres règles en la matière. Le coût d’une telle opération varie en fonction de la destination et de la taille du passager. Compter entre quelques dizaines à plusieurs centaines de francs. A noter que certains transporteurs, comme easyJet, n’autorisent simplement pas les animaux sur leurs vols, à l’exception des chiens-guides.
En règle générale, les chiens et les chats malades, nerveux ou âgés ne devraient pas être transportés en avion. Certaines espèces de canidés, comme les pékinois ou les boxers peuvent, de plus, développer des problèmes respiratoires en altitude. Mieux vaut donc demander conseil à son vétérinaire avant de réserver un vol.
4. En train
Comme pour l’avion, les conditions et le coût d’un voyage en train varient en fonction de la compagnie et de la taille de l’animal. Les chats et les petits chiens pourront ainsi parfois être transportés gratuitement dans un panier ou un sac dans les compartiments voyageurs. Les races plus volumineuses seront contraintes de prendre une place à tarif réduit et devront, selon les pays, être muselées.
5. Sur place
Avant de partir, il faut également réfléchir à l’hébergement et aux activités. Il convient de s’assurer que les hôtels convoités acceptent les animaux. Bien souvent, un supplément est demandé. En règle générale, les campings accueillent plus facilement nos compagnons à quatre pattes.
Comme pour n’importe quel autre membre de la famille, il faut prévoir de l’eau et de la nourriture en quantité suffisante durant les sorties. Si les efforts physiques sont plus importants que d’habitude, des rations plus importantes peuvent être données.
Il est aussi conseillé de chercher à l’avance le numéro d’un vétérinaire à proximité de son lieu de vacances, pour parer à toute éventualité (blessure ou maladie).
6. Partir sans ses animaux
Avant de réserver des vacances, il convient de vérifier avec le vétérinaire que son animal est apte à supporter le voyage. Si tel n’est pas le cas, il faut alors trouver un moyen de le faire garder.
Il est bien sûr possible de le confier à des amis ou à un membre de la famille. Mais si personne n’est disponible, il reste les gardes professionnelles. Il existe des pensions dans des familles ou dans des chenils et des chatteries. Dans tous les cas, il est important de se rendre sur place pour visiter les lieux et s’assurer du professionnalisme des employés. La Société vaudoise pour la protection des animaux conseille même d’organiser un week-end test avant le départ. Suivant la taille du pensionnaire, les services choisis (toilettage, alimentation spéciale, etc.), il faut compter entre 15 fr. et 20 fr. par jour pour un chat et entre 25 et 40 fr. par jour pour un chien. C’est donc un budget à prendre en compte lors de la planification de son été.
Bernard Utz