Les barbiers ont de nouveau pignon sur rue, alors qu’ils avaient quasiment disparu du paysage suisse voilà dix ans. On en compte aujourd’hui une centaine dans les cantons romands. Rien qu’à Lausanne, plus d’une dizaine d’établissements proposent la taille de barbes. Mais la tendance n’est pas réservée aux centres urbains. Même à Pampigny (VD), village de 1100 habitants, un salon de coiffure propose un coin barbier.
Dans ce foisonnement d’offres, il n’est pas aisé pour le consommateur de s’y retrouver. Voici quelques aspects auxquels il faut être attentifs en choisissant son barbier.
1. La formation
En règle générale, les barbiers ont suivi la formation de coiffeurs et ont acquis les connaissances de base au cours de leur apprentissage. Comme l’entretien professionnel de la barbe avait presque disparu, les cours du CFC de coiffeur n’y consacrent qu’un nombre d’heures limité.
Ceux qui souhaitent se lancer dans ce domaine suivent souvent des cours de perfectionnement proposés par différentes écoles en Suisse romande. Les marques de cosmétiques proposent également des stages un peu partout en Europe.
Ce qu’il faut savoir, c’est que la profession de coiffeur et, par ricochet, celle de barbier, n’est pas réglementée. Cela signifie que n’importe qui peut, potentiellement, ouvrir un salon. Avant de choisir son prestataire, il n’est donc pas inutile de se faire une idée de son parcours professionnel et de son expérience. Informations que l’on trouve parfois sur son site internet.
2. Le prix
Comme pour une coupe de cheveux, toutes les prestations ne se valent pas. Certains barbiers se contentent du strict minimum, tandis que d’autres transforment le rasage et la coupe en véritable rituel: linge chaud, application d’un baume, petit café ou même un verre de whisky!
A Lausanne et à Genève, pour un rasage à l’ancienne, avec un coupe-choux, les tarifs oscillent entre 30 fr. à 45 fr. environ. Certains établissements font néanmoins payer moins cher pour une simple taille de barbe. Comme souvent, on peut trouver des prix plus attractifs dans les autres cantons.
3. Affinités
Voici un critère qui peut paraître bien anodin et qui fait pourtant toute la différence. En testant nous-mêmes différents salons, nous nous sommes vite rendu compte que la capacité du barbier à mettre à l’aise sa clientèle est déterminante. Pour accomplir son travail avec précision, l’artisan doit, en effet, parfois approcher son visage très près de celui de son client.
Evidemment, impossible de savoir si le contact avec le professionnel du poil passera ou non avant de s’installer dans son fauteuil. On ne peut donc compter que sur les recommandations de ses connaissances avant de se lancer à l’eau.
4. Do it yourself
Aller régulièrement chez le barbier implique un budget qui n’est pas à la portée de toutes les bourses. Raison pour laquelle certains entretiennent leur barbe seuls. Mais, en tous les cas, un passage chez un professionnel est aussi agréable qu’instructif. Car celui-ci peut prodiguer des conseils avisés sur la façon de sculpter sa toison. Quelle forme convient le mieux selon le visage? Quelles lignes dessiner sur les pommettes?
5. Les produits cosmétiques
Surfant sur l’essor des barbes soignées, les entreprises cosmétiques ont commencé à proposer quantité d’huiles, de cires, de baumes et de shampoings spécifiques. Chez les barbiers, ce sont surtout des produits relativement onéreux qui sont proposés. Il est possible de trouver des articles plus basiques et moins chers dans les grandes surfaces. Et, le cas échéant, les shampoings classiques et les crèmes pour le visage peuvent très bien faire l’affaire.
Bernard Utz