Depuis une année, les ventes de musique numérique ont dépassé celles des CD à l’échelle mondiale. L’essor des plateformes de streaming a fortement contribué à mettre à mal les ventes de ce petit disque dont on nous vantait la durabilité lors de son lancement.
Cette tendance ne signifie pas pour autant la mort définitive du CD. Car contrairement à d’autres supports comme la cassette, le disque a des qualités encore d’actualité. On pense en premier lieu à la qualité du son, supérieure à celle des fichiers ou des flux compressés. Atout qui tend néanmoins à fondre avec certains codages numériques qui réduisent, voire suppriment la
compression.
Place au haut de gamme
Le CD parle également à celles et à ceux qui n’apprécient pas l’immatérialité des MP3 ou du streaming. Il n’a certes pas une présentation aussi valorisante qu’un vinyle, mais c’est un objet à part entière (pochette, livret, etc.). Et, par rapport au streaming, il implique une notion de propriété: on achète un bien que l’on peut conserver et disposer comme bon nous semble (cadeau, revente, etc.).
Sur le marché, le choix des lecteurs CD s’est peu à peu resserré. Les fabricants misent principalement sur le haut, voire le très haut de gamme, en s’adressant à une frange d’audiophiles. Les prix varient entre 250 fr. et 600 fr. pour un bon appareil, mais peuvent atteindre plusieurs milliers de francs pour d’autres. Mais, comme bien souvent dans le domaine de la hi-fi, le prix n’est pas une garantie absolue. Et, pour la grande majorité des consommateurs, la différence de rendu sonore entre deux modèles reste extrêmement difficile à percevoir.
Pannes multiples
Le point commun entre tous les lecteurs CD, c’est qu’ils finissent un jour ou l’autre par tomber en rade. Vaut-il alors la peine de le réparer? Quel prix cela peut coûter? La réponse à ces questions dépend à la fois du type de panne et du prix de l’appareil.
Primo, on peut rencontrer des problèmes mécaniques qui affectent principalement l’ouverture et la fermeture du tiroir. En général, ce genre de couac se répare facilement pour une centaine de francs environ. C’est donc une intervention qui peut valoir la peine sur les modèles moyen et haut de gamme.
Secundo, on rencontre fréquemment aussi des défaillances du système de détection ou de lecture du disque (arrêt, sauts, répétitions, etc.). Il convient alors de s’assurer que le problème vient bien du lecteur et non du disque avant d’apporter son appareil en réparation! Lorsque le bug est systématique, un nettoyage de la tête avec un disque ad hoc peut suffire. Mais, dans la majorité des cas, un remplacement de la tête de lecture s’impose. Opération qui peut coûter entre 120 fr. et 250 fr. selon la marque. Le hic, c’est que la pièce n’est parfois pas ou plus disponible lorsque l’appareil est ancien (plus de 12 ans).
Quand l’électronique s’en mêle
L’avarie peut également toucher les modules électroniques qui gèrent l’alimentation, le contrôleur ou le convertisseur digital-analogique notamment. Les symptômes sont alors très variés entre l’impossibilité d’allumer l’appareil, l’absence de signal sonore en passant par des soucis qui affectent la lecture ou le contrôleur.
Dans ces cas-là, les réparations sont généralement plus onéreuses. Le prix de l’intervention dépend de la politique du fabricant appliquée aux pièces détachées, mais également de la conception du lecteur. En effet, certains modules sont désormais groupés (convertisseur et contrôleur, par exemple) sur une seule carte électronique, ce qui a pour effet de faire grimper l’addition. Mais dans tous les cas, il faut tabler sur une facture qui oscille entre 180 fr. et 300 fr. C’est donc une opération à réserver aux modèles haut de gamme.
Christophe Inaebnit