Ces petites machines sont une aubaine pour les gros consommateurs de sodas. Du moins pour leur dos qui n’a plus à se coltiner les packs d’eau gazeuse achetés dans les magasins. Il suffit de remplir la bouteille – fournie avec le kit – d’eau courante, de presser sur un bouton, et le tour est joué. L’opération est simple et permet à chacun d’ajuster la pétillance à son goût. Mais le système n’est pas nécessairement avantageux: selon le dosage de gaz carbonique, un litre d’eau revient entre 30 ct. et 60 ct. C’est moins cher que certaines marques d’eaux minérales en bouteilles, mais plus cher que les produits «premier prix».
Sur le marché des machines à gazéifier, la société israélienne Sodastream se taille une énorme part du gâteau. Elle appartient désormais au géant américain Pepsico qui l’a rachetée pour 3,2 milliards de francs au mois d’août dernier. Mais Sodastream n’est pas pour autant seule au monde. On trouve d’autres fabricants comme Aarke, mySodapop ou Rosenstein & Söhne. En revanche, la marque Wassermaxx, qui était montée sur le podium en 2014 (lire «Des résultats plutôt pétillants») n’existe plus.
Un bon produit à moins de 100 fr.
Pour ce nouveau test, nous avons acheté huit modèles que nous avons confiés au Laboratoire Ipi à Stuttgart (D). L’examen a porté sur l’efficacité des systèmes et leur maniement (lire «Les critères du test»). Le prix des appareils retenu est très hétéroclite, puisqu’il démarre à 59.95 fr. et grimpe jusqu’à 249 fr. pour le plus onéreux du lot.
Au final, quatre appareils ont obtenu une appréciation «bon» avec, sur le podium, trois produits Sodastream! Le vainqueur est le modèle Crystal, vendu dans de nombreuses enseignes. Il est doté d’une bouteille en verre – et non en plastique – qui a l’avantage de supporter le lave-vaisselle. Sa victoire, il la doit à ses performances qui permettent d’obtenir l’eau la plus pétillante de tous les appareils examinés. Et, même en poussant la quantité de bulles à son paroxysme, une cartouche de gaz suffit à produit 43 litres de boisson, alors qu’elle doit être remplacée après 34 litres sur la Rosenstein & Söhne.
Les Sodastream Spirit et Power, classées respectivement 2e et 3e, se sont distinguées par leur facilité d’utilisation. Il suffit de presser sur un simple bouton pour ajouter le gaz carbonique, et les bouteilles sont faciles à insérer. Le point fort de la Spirit, c’est également son prix contenu (99.90 fr.) au regard des ses résultats. L’Aarke Sparkling Water Machine s’est elle aussi montré globalement convaincante, mais son prix (249 fr.) est particulièrement élevé. D’autant qu’il faut acheter le premier cylindre de Co2 au prix de 50 fr.
Il y a comme une bulle…
Les quatre autres concurrents ont dû se contenter de l’appréciation «suffisant». Sur le mySodapop Sharon, le bouton de pression s’est desserré pendant le test au point de le rendre inutilisable. Le Jerry a lui aussi rencontré un problème: de l’eau a jailli de la bouteille et s’est répandue sur la machine. Selon le fabricant, ces failles ont été corrigées sur les nouveaux appareils.
Les gazéificateurs de Rosenstein & Söhne n’ont pas convaincu davantage nos experts. Sur l’un comme sur l’autre, l’étanchéité entre la cartouche de CO2 et l’appareil était mauvaise. A tel point qu’une grande quantité de gaz carbonique s’échappait dans l’atmosphère. Le maniement de ces deux modèles a laissé, lui aussi, sceptique, notamment au niveau du dosage du CO2.
Un jour, pas plus!
Comme quelques conseils valent mieux qu’un, on rappellera que les gazéificateurs doivent être utilisés avec de l’eau froide, si possible du robinet. C’est une eau qui peut absorber beaucoup de CO2 et qui permet d’exploiter au mieux les cartouches de CO2.
Il est également recommandé de nettoyer très régulièrement la bouteille d’eau. Des chercheurs allemands ont montré que de tels contenants pouvaient fourmiller de bactéries peu appétissantes. Risque qu’on peut considérablement réduire en évitant de boire directement au goulot. Mais quoi qu’il en soit, il est préférable de ne pas conserver une telle eau plus de 24 heures au réfrigérateur.
Jonas Arnold / yng
Les critères du test
L’Institut Ipi de Stuttgart (D) a testé les huit gazéificateurs selon les critères suivants.
1. Gazéification
Le laboratoire a évalué la quantité d’eau gazeuse qu’il était possible de produire avec une seule recharge, en dosant le CO2 au maximum. Il a également vérifié si les appareils vidaient complètement la cartouche de CO2.
2. Maniement
Cinq experts ont notamment examiné si le gaz carbonique est facile à doser, si les bouteilles s’insèrent et se retirent aisément de l’appareil et si le nettoyage ne pose pas de problème.