L’Organisation mondiale de la santé estime que 2 milliards d’individus souffrent d’anémie, principalement en raison d’un manque de fer. Cette carence touche avant tout les femmes et les enfants des pays pauvres. Mais, sous nos latitudes, la question se pose également pour les personnes qui ont des besoins en fer accrus. C’est le cas des femmes enceintes et de celles qui allaitent, comme celles qui ont des règles abondantes ainsi que les jeunes enfants. L’anémie entraîne, entre autres, une fatigue anormale ainsi que des troubles de la mémoire et de la concentration.
Les meilleures sources animales de fer se trouvent principalement dans la viande, le boudin, le foie, les rognons, les huîtres, les palourdes, etc. Le fer d’origine végétale est, pour sa part, très présent dans les légumineuses, les oléagineux (noix, courge, sésame, etc.) ou encore le tofu.
Différencier ces deux sources n’est pas anodin, car notre organisme absorbe plus facilement – jusqu’à cinq fois plus – le fer d’origine animale que l’autre. C’est pourquoi un régime végétarien implique un risque de carence plus élevé. A ce titre, il est bon de savoir que l’absorption du fer d’origine végétale peut être entravée ou, au contraire, boostée. Ainsi, les tanins freinent son assimilation. On évitera donc, en cas de carence, de boire du thé en mangeant des aliments riches en fer. A l’opposé, la vitamine C a un effet positif. L’orange, le citron, le poivron rouge, le persil, le kiwi ou encore le brocoli sont autant d’atouts pour optimiser l’assimilation du fer dans notre organisme.
Doris Favre