C’est le pire cauchemar des vacanciers: tomber malade ou devoir être hospitalisé d’urgence durant un séjour à l’étranger! Les assurances voyage existent sous tellement de formes qu’on peut facilement se retrouver protégé plusieurs fois contre le même risque, et donc jeter de l’argent par les fenêtres. A contrario, les assurances obligatoires laissent des trous de couverture qu’il est possible de combler.
Destinations lointaines
L’assurance maladie de base couvre les soins de guérison dans l’Union européenne, à condition d’avoir sa carte d’assuré avec soi. Dans les autres pays, elle rembourse un montant équivalent au double de la prise en charge dans son canton de domicile. Ce qui peut ne pas suffire. Le risque est de devoir financer soi-même une grande partie des coûts de traitement. Par ailleurs, les frais de transport couverts à l’étranger par l’assurance de base sont maigres: 500 fr. par année au plus! Et rien n’est prévu pour les frais de sauvetage.
L’assurance accidents est plus généreuse, car elle rembourse jusqu’à 29 640 fr. à l’étranger. Ce montant demeure cependant insuffisant si la victime doit être rapatriée dans un avion médical particulier. Autant de raisons de contracter une couverture complémentaire!
Offre pléthorique
L’idéal est d’opter pour une assurance qui couvre l’annulation, l’assistance sur place (recherche, sauvetage, rapatriement) et les frais médicaux consécutifs à une maladie ou à un accident. C’est malheureusement rarement le cas. Face à cette offre pléthorique, plusieurs solutions s’offrent au vacancier pour compléter sa couverture et voyager ainsi en toute sérénité.
Les complémentaires maladie comportent un module qui prend en charge les frais de guérison à l’étranger. Leurs assurés sont donc déjà couverts, parfois sans le savoir. Il s’agit souvent de packs incluant d’autres prestations, comme les médecines complémentaires, les lunettes ou l’orthodontie. Les meilleures offres assurent une couverture illimitée dans le monde entier pour les frais médicaux et hospitaliers. Le rapatriement est également pris en charge. En revanche, ces polices ne font généralement pas office d’assurance annulation.
L’alternative de courte durée
Une autre possibilité est de conclure une assurance pour la durée du voyage uniquement. Cette option est notamment adaptée pour ceux qui n’ont pas de complémentaire. Plusieurs caisses maladie la proposent sans qu’il y ait obligation de posséder une autre police chez elles. Avantage: ce genre d’assurance peut être contracté en ligne, au dernier moment. Surtout, cette solution ne coûte pas cher.
Pour un séjour de deux semaines à l’étranger, la prime varie entre 22 fr. et 40 fr. pour une personne (voir tableau). Elle se situe entre 44 fr. et 100 fr. pour une famille avec deux enfants. Le volet «annulation» est rarement compris dans ces offres. Il est parfois possible de l’ajouter contre un supplément. Attention également à bien lire les conditions générales pour repérer les éventuelles restrictions!
La prime ne dit pas tout
Troisième solution: les assurances voyage annuelles. Elles comprennent l’annulation avant le départ et l’assistance sur place en cas de pépin. En revanche, elles ne prennent pas en charge les frais de guérison, à moins de payer un supplément. Pour une personne seule, l’offre la moins chère est de 62 fr. par an (easytrip.ch). Le montant de la prime ne dit cependant pas tout, car ce produit limite les frais d’annulation à 3000 fr. et ceux de recherche et de sauvetage à 5000 fr. Et, contrairement à d’autres polices, la protection juridique ou l’assistance dépannage ne sont pas incluses.
Enfin, les assurances annulation sont intéressantes pour les personnes qui possèdent déjà une complémentaire maladie. Elles sont souvent proposées au moment de l’achat d’un billet d’avion. Elles valent spécialement la peine en cas d’offres forfaitaires onéreuses, d’autant plus si toute la famille voyage ensemble.
Alexandre Beuchat