« Une entreprise inconnue m’a appelé pour m’informer de la livraison de vin, que je n’ai jamais commandé. Malgré mes protestations, le colis a été livré, et le vendeur me harcèle pour que je paie. Que dois-je faire? »
Dans une telle situation, il ne faut pas se laisser impressionner par l’attitude péremptoire, voire parfois franchement menaçante, du pseudo-vendeur.
En effet, s’il veut encaisser quoi que ce soit, il devra apporter la preuve qu’il y a eu commande.
A cet effet, le client doit pouvoir disposer soit d’une copie de sa commande, soit de l’enregistrement d’une conversation qui prouverait son achat.
Si de telles preuves n’existent pas, les cartons de vin sont alors à considérer comme des choses non commandées. Or, la loi est très claire quant à ce genre de situation.
Celui qui les a reçues n’a aucune obligation de payer quoi que ce soit. Ce n’est que dans le cas où l’envoi résulte manifestement d’une erreur que l’expéditeur doit être prévenu.
Dans le cas des cartons de vin, le destinataire devrait cependant écrire à l’expéditeur en faisant valoir l’absence de contrat. Il est alors possible, par souci d’équité, d’impartir un délai au vendeur indélicat pour récupérer sa marchandise. Si rien n’est fait dans ce laps de temps, le vin peut être bu ou offert sans autre.
Faute de contrat, on ne cédera en aucun cas à la pression ou à la menace de sociétés qui tentent de forcer la main de leurs victimes.
Barbara Venditti