A propos de notre article «Pas de bulle à Fribourg!» (1/2012)
Vous écrivez qu’il n’y a pas de bulle sur Fribourg et que les prix des PPE demeurent abordables. Je doute un peu. Abordables pour qui? Comme exemple, nous voulions, il y a cinq ans, acheter une maison mitoyenne dans notre village, voisin de Châtel-Saint-Denis. Le coût: 550 000 fr. pour 6 pièces et complètement excavée. Aujourd’hui, le même type de produit vaut presque le million, voire plus. Pour les habitants de la région et la jeune génération, c’est devenu inabordable. Cela profite toujours aux mêmes, c’est-à-dire aux gens plus ou moins aisés, mais qui n’ont juste pas assez pour se permettre de vivre sur la Riviera. Les Fribourgeois, eux, doivent émigrer dans la campagne profonde pour pouvoir encore se permettre une petite propriété.
Elisabeth Veldman
L’adjectif «abordable» se référait, dans notre article, aux prix moyens en Suisse romande. Pour un Genevois ou un Vaudois, un appartement de 4,5 pièces en PPE vendu 580 000 fr., c’est bon marché. Pour un habitant de Romont, c’est cher...Globalement, comme nous l’avons écrit, les prix fribourgeois ont augmenté au même rythme que la moyenne suisse. Notre article évoquait aussi les nouveaux habitants venus de l’Arc lémanique, attirés vers ces régions, mais, il est vrai, sans entrer dans le détail, faute de place. Il est évident que ces «migrations intercantonales» augmentent la pression sur les prix. Ainsi, notre appartement type vaut, en 2012, 580 000 fr. à Granges et 590 000 fr. à Châtel Saint-Denis, soit une progression de 24%, respectivement de 29% depuis 2007.