Vous avez mal au crâne à la fin d’une journée de travail? Le problème vient peut-être du scintillement des lampes. Une longue exposition au papillotement lumineux peut provoquer des maux de tête, des migraines et des douleurs oculaires, parfois même des crises d’épilepsie, révèle l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).
La plupart du temps, nous ne percevons pas ces vacillations, appelées aussi «flickers». Elles résultent du fait que le courant électrique du réseau n’est pas continu, mais circule alternativement dans un sens puis dans l’autre, provoquant 100 microcoupures par seconde. Selon les lampes, cela se traduit par des variations d’intensité lumineuse plus ou moins fortes. A l’heure actuelle, il n’existe pas de valeur limite de papillonnement et les emballages ne donnent aucune indication à ce sujet.
Le problème varie selon le genre de produits: les ampoules fluocompactes – ou économiques – récentes sont dotées d’un ballast électronique qui lisse l’émission de lumière. Elles ne posent donc pas de problème, note Pierre-André Magnin, responsable de la plateforme des Services cantonaux de l’énergie et de l’environnement*. En revanche, les anciens modèles à ballast magnétique ont un «flicker» beaucoup plus marqué. Le constat est similaire pour les tubes lumineux (néons).
L’astuce du smartphone
Avec les halogènes, les variations d’intensité ne sont pas très marquées, car le filament métallique de l’ampoule n’a pas le temps de refroidir complètement à chaque microcoupure de courant. Les LED, elles, abritent un redresseur électrique dans leur culot qui lisse le courant. S’il est bien conçu, il n’y a quasiment pas de scintillement. Dans le cas contraire, les vacillations sont importantes. L’OFSP recommande donc d’utiliser des LED à la lumière stable pour éclairer des locaux où se tiennent des gens sur une longue durée.
Il existe une astuce pour savoir si une lampe ou un néon a un «flicker» important. Mettez votre smartphone sur mode photo/caméra et approchez-le tout près de l’ampoule allumée. «Si vous voyez des bandes très sombres alterner avec d’autres très claires, cela signifie que l’intensité de variation est forte», conclut Pierre-André Magnin.
* Plus d’infos sur le «flicker» sur energie-environnement.ch
Sébastien Sautebin