On ne devient pas un homme oiseau du jour au lendemain. En Suisse, la pratique du parapente est soumise à des règles strictes. La formation, qui s’étend sur plusieurs mois, est sanctionnée par un brevet délivré à vie.
Le premier contact avec le ciel a généralement lieu en parapente biplace, avec un accompagnateur diplômé (entre 120 fr. et 180 fr.). Ce baptême de l’air peut se résumer à une simple descente de quinze minutes ou se prolonger si le pilote sait profiter des courants thermiques. Les passagers qui se découvrent une âme d’Icare entameront alors leur formation dans une des nombreuses écoles recensées par la Fédération suisse de vol libre (FSVL), www.shv-fsvl.ch.
Premiers pas
Au début de son initiation, l’élève apprend à gonfler la voile et à la replier ainsi qu’à manier les suspentes. Il effectue, en contact radio avec son instructeur, ses premiers décollages sur une pente à faible déclivité, pour atterrir quelques secondes plus tard. Le matériel est généralement fourni et l’assurance RC comprise dans les tarifs (voir tableau).
Une fois les réflexes de base acquis, le parapentiste peut entamer l’étape des «grands vols». Il est alors recommandé de s’équiper, à moins de louer le matériel pour quelque 30 fr. par exercice. Cette deuxième phase vise à le rendre autonome pour qu’il puisse progressivement évoluer sans contact radio en maîtrisant des exercices toujours plus complexes. Au cours de sa formation, l’élève doit totaliser 50 vols.
L’apprenti pilote suit également des cours portant sur le matériel, la législation, la pratique du vol, la météorologie et l’aérodynamique. Ces connaissances sont indispensables pour se présenter à l’examen théorique. Il pourra ensuite passer son examen pratique, qui consiste en deux programmes à effectuer en trois essais.
Chaque instructeur est libre d’organiser ses cours comme il l’entend. En Suisse romande, la formation coûte, grosso modo, entre 2000 fr. et 2500 fr. tout compris, selon les écoles, une dépense répartie sur plusieurs mois.
Contrôles réguliers
Libre ensuite à chacun d’adhérer à la FSVL, une affiliation qui inclut notamment la licence de vol et l’assurance RC spécifique, toutes deux obligatoires. En concluant cette dernière, le voltigeur reçoit un numéro d’immatriculation à fixer sur la face intérieure de sa voile. Le parapente n’étant pas considéré comme un sport à risques, une assurance accidents standard est en revanche suffisante.
Une fois le brevet en poche, aucun minimum d’heures de vol n’est requis pour le conserver et les cours de formation continue sont facultatifs. Il est en revanche vivement recommandé de faire contrôler régulièrement son matériel, une opération facturée 60 fr. pour le parachute de secours et entre 150 fr. et 250 fr. pour la voile. Nous avons enfin tenu compte du coût des remontées mécaniques, à raison de 10 fr. par vol.
Claire Houriet Rime
Pour télécharger le tableau comparatif des tarifs de la Fédération suisse de vol libre, se référer à l'encadré au-dessous de la photo.