Après le farniente de l’été, la rentrée s’accompagne souvent de bonnes résolutions sportives. Les fitness sont particulièrement prisés. Plus d’un Suisse sur huit (13,4%) possède ainsi un abonnement, selon une étude du cabinet Deloitte! Le marché est juteux, et la concurrence féroce, incitant les centres à se surpasser. Tant mieux pour le consommateur, qui n’a plus qu’à faire le bon choix. Cela passe d’abord par une connaissance claire de ses attentes personnelles (lire encadré).
Si l’emplacement, les tarifs, les cours proposés ou encore l’ambiance figurent parmi les principaux critères de sélection, beaucoup de personnes ne sont pas suffisamment attentives aux clauses contractuelles. Or, notre coup de sonde auprès de treize centres, chaînes et fitness indépendants, établis dans les capitales romandes ainsi qu’à Bienne, montre qu’il existe des différences notables (voir tableau). Voici donc cinq points à ne pas négliger avant
de signer.
⇨ Le renouvellement automatique
Certains contrats se reconduisent pour une durée identique, s’ils ne sont pas expressément résiliés dans le délai imparti. L’oublier peut coûter cher. Notre pointage montre toutefois que cette pratique, jadis courante, est en perte de vitesse.
Plusieurs enseignes préviennent leurs membres, avant l’échéance du délai de préavis, mais c’est loin d’être la règle! Si vous vous êtes laissé surprendre, tentez de négocier. «Nous annulons la reconduction lorsque le client a oublié et ne veut plus s’entraîner, mais il faut qu’il se manifeste rapidement», promet ainsi Romain Brucker, du Physic Wellness Club. Et, puisqu’il vaut mieux prévenir que guérir, n’hésitez pas à demander que cette clause soit biffée lors de votre inscription. «Si le client le désire, nous le faisons sans souci pour l’abonnement d’un an», assure Michel De Groote, patron d’Universal Fitness.
⇨ Le transfert d’abonnement à un tiers
On ne songe guère à s’informer de cette possibilité lorsqu’on signe, motivé, un contrat d’un an. Elle est pourtant essentielle pour que le montant investi ne soit pas totalement perdu lorsqu’on cesse de fréquenter la salle. La majorité des clubs sondés acceptent un transfert, mais les modalités varient. D’aucuns autorisent la revente de l’abonnement, y compris sur internet, d’autres tolèrent simplement qu’il soit remis à un tiers. Des frais sont parfois facturés comme chez NonStop Gym (49 fr.) et Harmony (60 fr.). Il faut aussi garder à l’esprit que la possibilité de revendre son abonnement ne signifie pas qu’on trouvera un repreneur facilement.
⇨ La résiliation anticipée en cas de déménagement
Les pratiques varient énormément. Certains fitness n’entrent pas en matière, d’autres fixent une distance minimale ou consentent uniquement en cas de départ définitif à l’étranger. Fait appréciable: plusieurs clubs restituent la cotisation payée en début de contrat au prorata des mois restants. Une partie d’entre eux le fait sans prélever de frais. En cas de non-remboursement lors d’un déménagement, la possibilité de revendre son abonnement sera essentielle. A vérifier avant de signer!
⇨ La suspension de l’abonnement pendant les vacances
Près de la moitié des établissements sondés permettent cette option, du moins pour les abonnements d’un an, et ajoutent la période de dépôt à la date d’échéance. La prestation est le plus souvent gratuite, mais des durées minimales et/ou maximales sont généralement fixées. A noter que cette option bienvenue est rarement facturée.
⇨ La suspension en cas de maladie, d’accident, de grossesse
Tous les fitness de notre tableau acceptent une suspension pour ces cas de figure sur présentation d’un certificat médical. Les différences se font sur les durées accordées. Attention: certains établissements exigent que l’attestation leur soit remise très rapidement, par exemple dans les trois premiers jours d’arrêt chez Extrem Fitness! Renseignez-vous aussi sur un éventuel remboursement de la valeur résiduelle en cas d’incapacité définitive de vous entraîner.
Sébastien Sautebin
Les critères pour trouver le bon club
Vous brûlez d’envie de faire du sport? C’est bien! Mais veillez à ne pas signer dans la précipitation, sur les belles paroles d’un commercial habile. Pour choisir le centre qui vous conviendra le mieux, il vaut la peine d’établir une liste précise de vos attentes, et de les classer par ordre d’importance. Parmi les éléments à prendre en compte:
⇨ Les activités: que recherchez-vous avant tout: des cours collectifs spécifiques? Un espace musculation généreux en machines ou en poids libres? Des appareils de cardio-training dernier cri? Accordez-vous de l’importance à la présence d’un sauna, d’un jacuzzi ou d’un hammam?
⇨ La situation: la proximité de la salle avec votre domicile ou votre lieu de travail est un atout. Non seulement pour gagner du temps, mais aussi parce que la distance devient vite un prétexte pour sécher l’entraînement. Autres points à vérifier: la possibilité de se garer facilement et/ou la proximité des transports publics.
⇨ Les horaires: les heures d’ouverture du centre ainsi que le planning des cours collectifs doivent répondre parfaitement à vos disponibilités, en semaine comme le week-end.
⇨ L’affluence: une salle et des vestiaires bondés aux heures où vous souhaitez vous entraîner peut mettre à mal votre motivation.
⇨ L’accès multiple: déterminer si l’on a un avantage personnel à choisir une chaîne permettant l’accès à plusieurs centres plutôt qu’un fitness à adresse unique.
⇨ Les prix: fixer un budget maximal. Evaluer ensuite si les tarifs retenus sont raisonnables au regard des prestations offertes. Dans l’idéal, testez votre motivation en signant un abonnement court, mais ils sont souvent chers. Autre option: les formules résiliables en tout temps proposées par certains clubs comme Wellness Sport Club ou Universal Fitness.
⇨ Le suivi: demander si le club offre bien un bilan de santé, un programme et un suivi personnalisé. Cela permet de progresser et réduit les risques de blessures.
⇨ L’ambiance: le profil des membres et du personnel vous convient-il? La musique est-elle à votre goût? Il est essentiel de se sentir à l’aise. Une visite et un essai – le plus souvent gratuits – permettent de se faire une idée de l’âme du lieu, de sa propreté, etc. Le bouche à oreille et le web fournissent aussi des infos utiles.