Toujours plus longues, toujours meilleur marché... Les hypothèques à taux fixe pourraient-elles devenir plus avantageuses qu’aujourd’hui? Seront-elles prochainement proposées au-dessous de 1,2% sur 5 ans ou 1,74% sur 10 ans (voir tableau ci-contre)? Certes, rien n’est impossible dans cette époque où l’économie a perdu ses repères essentiels, mais cela semble quand même peu probable, en tout cas dans des proportions significatives.
Du coup, lors du renouvellement ou de la constitution d’un tel prêt, le choix se fonde non seulement sur la valeur du taux, mais aussi – et de plus en plus – sur sa durée. Quelques banques ou assurances proposent, en effet, de prolonger l’exercice sur 15 ans, voire même sur 20 ans, à des conditions qu’on rêvait d’obtenir pour des hypothèques à court terme, il y a peu encore. Même si certaines, comme Helvetia Assurances, montent volontairement les enchères pour tenter de décourager le client…
Attention toutefois: s’il est évidemment tentant de chercher à bénéficier du moindre loyer le plus longtemps possible, il ne faut pas oublier qu’une hypothèque à taux fixe ne peut, en principe, pas être amortie en cours de contrat, ni résiliée avant terme. Ou alors, cela se fera avec des pénalités extrêmement élevées*, à payer à la banque ou à l’institution de prêt en cas de vente précipitée du bien immobilier (à cause d’une perte d’emploi, d’un divorce, d’un décès, etc.).
Christian Chevrolet
* Lire sur www.toutcomptefait.ch notre article «Pas facile de larguer une (mauvaise) hypothèque», TCF 9.2011.