Ils ont transpiré en ouvrant des conserves! Avec notre partenaire alémanique K-tipp, nous avons demandé à dix personnes, cinq femmes et cinq hommes de 12 à 86 ans, de tester dix ouvre-boîtes, à chaque fois sur une grande et une petite conserve.
Pour établir notre classement, nous avons pris en compte trois critères: la tenue en main, l’effort nécessaire pour ouvrir la boîte et la qualité de la découpe obtenue (dentelée ou nette). Le résultat est plutôt mitigé. Aucun ustensile testé n’a obtenu l’appréciation «très bon», même si cinq d’entre eux ont quand même été jugés «bon». Quatre sont «satisfaisant» et un seul finit «insatisfaisant» (voir tableau). Il est vrai qu’il ne s’agit pas d’un véritable ouvre-boîte mais d’un couteau suisse doté de l’outil adéquat.
La plupart des modèles testés fonctionnent par rotation à ailette. Grâce à un mouvement rotatif de la main sur une ailette plastique ou métallique, des roues dentelées impriment un mouvement permettant à une roue de coupe d’ouvrir le couvercle.
Comment ça marche?
Avec les modèles à découpe externe de Zyliss et Mivit – dits aussi de sécurité car ils ne laissent pas de bords tranchants –, le couvercle n’est pas découpé sur son bord intérieur mais extérieur.
Ce système implique une technique d’utilisation particulière. Or, si le Mivit contient des explications sur l’emballage, il faut comprendre le principe soi-même avec le Zyliss. Deux de nos testeurs n’y sont pas parvenus et trois autres ont rencontré beaucoup de difficultés. La prise en main est devenue une épreuve désagréable et les notes s’en sont ressenties. Ceci dit, ces deux modèles ont été les meilleurs dans la découpe des couvercles.
Couteau en dernier recours
Les avis ont été très parta-gés concernant l’ouvre-boîte du couteau suisse, dernier du classement. Les testeurs habitués à son maniement, des hommes avant tout, ont été plus positifs que les femmes, bien moins expérimentées dans le domaine. Tous ont toutefois souligné l’imperfection de la coupe. L’outil du couteau a créé des pointes très coupantes sur la boîte, susceptibles d’occasionner des blessures, sans compter les bouts de métal qui peuvent tomber dans le contenu. Le couteau de poche ne doit donc être utilisé comme ouvre-boîte qu’en dernier recours.
Stephan Dietrich/ seb