Ouvrez grand vos oreilles: les radios wifi permettent de capter les quelque 10 000 stations qu’abrite la toile! Que du bonheur pour les auditeurs? Pas tout à fait. Les haut-parleurs de ces transistors ultramodernes sont souvent trop petits, gâchant ainsi la qualité du son. Tel est le constat global des experts qui ont comparé dans un test pratique dix web radios, parmi les plus vendues.
L’équipe de spécialistes était composée de huit futurs ingénieurs du son de l’école SAE (School of Audio Engineering) de Zurich, ainsi que d’un membre de l’enseigne spécialisée K55. Réunis dans un studio d’enregistrement, ils ont jugé la qualité du son de ces appareils d’après quatre styles de musique différents (voir tableau).
Du «bon» pour deux radios
Seuls deux modèles ont réellement convaincu: le Noxon iradio cube de Terratec et le Squeezebox Boom de Logitech. Ils arrivent donc en tête de notre classement avec la mention «bon».
Lors de ce test pratique, il s’est avéré assez vite que les appareils dotés d’un mode stéréo offraient de meilleurs résultats dans les différents genres musicaux. De même, la présence d’un subwoofer (un caisson de basse), émettant des graves par une ouverture derrière la radio, garantit un meilleur son. C’est le cas des deux vainqueurs du test qui en sont équipés: «Le son reste très bon et plein, même quand on augmente le volume», commente l’un des experts.
Le dernier du classement, le Pico de Revo, n’émet qu’en mode mono: «Il ne supporte qu’un volume faible et n’a pas de basses. Il donne un son déformé et étouffé», critiquent nos experts. Face à ce résultat «peu satisfaisant», Luciano Gasparini, de Pocketmedia, importateur général de Revo, indique que l’«on peut toujours brancher la radio à sa chaîne stéréo, si l’on veut que la qualité soit meilleure». Certes, mais cet argument vaut pour tous les modèles testés.
Classé également parmi les «peu satisfaisant», l’IR3 de Dual est le «modèle d’entrée de gamme de Migros, conçu seulement pour écouter de la musique de fond», avoue Urs Peter Naef, porte-parole du géant orange.
Une utilisation complexe
Outre le fait qu’une bonne radio doit émettre un son correct, encore faut-il pouvoir trouver aisément les stations que l’on souhaite écouter. Trois experts et plusieurs amateurs se sont donc penchés sur la facilité d’utilisation de ces radios. Pour ce critère, ils arrivent à la conclusion que seule la moitié des modèles sont accessibles sans l’aide du mode d’emploi. Les autres présentent des menus illogiques ou de trop petits écrans. A ce titre, la mise en place de la Squeezebox Boom de Logitech, conçue pour être utilisée en streaming (transmission de la musique en flux continu sur internet), ne se fait pas sans peine.
Certes moins performante pour le son, la MusicPal de Freecom est en revanche plus simple à l’emploi. Alors qu’elle compte moins de boutons que les autres appareils, les non-initiés ont tout de suite trouvé les chaînes de musique désirées. De plus, ils ont pu mémoriser leurs stations préférées en un tournemain!
Christian Birmele / élo
Installation de la web radio
La connexion de la web radio à internet se fait soit à l’aide d’un câble ethernet, soit via le réseau sans fil (WLAN). Dans le premier cas, l’installation est relativement simple: il suffit de brancher le câble au router, puis à la radio. En revanche, la connexion de l’appareil au réseau sans fil est plus complexe, en particulier pour celui qui a sécurisé sa connexion sans fil par un mot de passe. Ce dernier doit en effet être introduit dans la radio pour que celle-ci puisse se connecter au réseau. Il arrive que le récepteur ne reconnaisse pas tous les caractères, ce qui implique une modification du mot de passe sur l’ensemble des appareils connectés. C’est d’ailleurs ce que nous avons dû faire avec les deux modèles Revo de notre test.