Sommaire
- comment Ça marcheUne télé vraiment canonUn téléviseur classique est construit autour d’un tube cathodique, dans lequel une couche luminescente est bombardée d’électrons envoyés par trois «canons» parallèles — un rouge, un vert, un bleu. Les électrons activent des «luminophores» (des points lumineux disposés en lignes), qui prendront n’importe quelle couleur de l’arc-en-ciel, en fonction du principe de la trichromie additive (chaque couleur résulte du mélange des trois couleurs primaires).Sous l’impulsion du signal envoyé par l’émetteur, les électrons balaient l’écran de haut en bas et de gauche à droite, et la succession des points lumineux activés forme l’image.La fréquence de ce balayage, indiquée en Herz (Hz), et le nombre de lignes de l’écran varient selon les pays et les systèmes adoptés:• PAL: 625 lignes, 25 images par seconde. C’est le système adopté en Europe (le SECAM n’en est qu’une amélioration de la transmission des couleurs).• NTSC: 525 lignes, 30 images/seconde, système en vigueur aux Etats-Unis.• Depuis 1998, beaucoup de téléviseurs ont doublé leur fréquence de balayage (100 Hz, 50 images/seconde), améliorant l’image en diminuant notablement le scintillement dû au balayage.FORMAT• Le téléviseur d’aujourd’hui se décline en deux variantes: 4/3 ou 16/9, selon le rapport entre la largeur et la hauteur de l’écran. C’est le succès du DVD qui a contribué à celui du téléviseur 16/9, car à quelques exceptions près, toutes les émissions sont diffusées en format 4/3.• Si vous utilisez votre téléviseur essentiellement pour visionner des films, autant vous décider pour une 16/9. Dans le cas contraire, restez-en au 4/3.QUALITÉ DE L’IMAGE• Elle dépend de nombreux facteurs, mais en tout cas pas de la marque du téléviseur.• Mis à part les écrans à plasma, les téléviseurs fonctionnent toujours sur le même principe: la projection d’électrons dans un tube cathodique (voir encadré). Quelques innovations récentes améliorent toutefois la qualité de l’image:— le tube plat — et non seulement le verre protégeant le tube! — supprime la distorsion de l’image;— la fréquence de balayage à 100 Hz diminue nettement le scintillement de l’écran;— l’interpolation de points — un système breveté par certains constructeurs — améliore de façon sensible la définition de l’image.lAu magasin, comparer l’image de plusieurs écrans en prêtant attention à la netteté des contours, au contraste, à la profondeur de champ, au scintillement.CONNECTIQUE• C’est la possibilité de brancher le téléviseur à des périphériques.• Le plus important: la présence d’au moins 2 prises «Péritel», des prises à broche standardisées sur lesquelles on connecte magnétoscope, lecteur DVD, console de jeux, etc.• Une prise audio sur le panneau arrière facilite le branchement de l’appareil à des enceintes hi-fi… Ce qui peut pallier le son médiocre des téléviseurs.• Un plus: les prises analogiques sur le panneau avant, permettant de brancher un camescope en mode lecture.DIMENSIONS• Les dimensions de l’écran sont indiquées par la longueur de sa diagonale. Mis à part les systèmes de projection, les plus grands écrans ont une diagonale de 92 cm, et les téléviseurs de taille «standard» oscillent entre 50 et 80 cm.• La dimension d’écran idéale n’est pas la plus grande, mais la plus adaptée à la distance entre l’écran et le spectateur, et à tout ce qui influence le confort visuel de ce dernier.• On l’estime généralement à un rapport de 1/3 à 1/5 de la distance entre l’appareil et le spectateur. Un téléviseur d’une diagonale de 62 cm sera donc à distance idéale du spectateur s’il en est éloigné de 2 à 3 m, selon le goût et l’acuité visuelle de celui-ci.• Au magasin, ne pas hésiter à «tester» plusieurs dimensions d’écran, en prêtant attention aux détails et à la définition de l’image.SON• Le parent pauvre des téléviseurs. Les résultats des tests des magazines de consommation (par exemple Que Choisir, déc. 2000) sont catégoriques: aucune télé n’a de «bon son». Les meilleures sont juste acceptables.• On ne peut guère attendre de miracle des deux petits haut-parleurs qui flanquent l’écran. Leur puissance de sortie ne dépasse guère les 30 W (à titre de comparaison, un système performant de home cinema aligne 6 enceintes pour une puissance totale de 600 W…), ce qui est insuffisant pour rendre les contrastes de façon dynamique. Résultat: le son plat si caractéristique de la télé.• Le son des émissions retransmises n’est pourtant pas si mauvais, en particulier lorsque l’émetteur utilise le système numérique NICAM. Les solutions: brancher le téléviseur sur des enceintes externes… ou utiliser un casque stéréo.TUNER• Le tuner, ou syntonisateur, est le récepteur des signaux émis par les chaînes de diffusion. Il est généralement de bonne qualité, du moins sur les appareils de marque. Difficile d’en faire un critère distinctif: pratiquement tous les téléviseurs peuvent actuellement recevoir 99 ou 100 chaînes, soit trois fois plus que le bouquet retransmis par le câble. Même chose pour l’affichage du télétexte.• Certaines marques ont développé des systèmes de connexion automatique entre téléviseur et magnétoscope, facilitant le branchement et la programmation. Détails appréciables… mais qui ne devraient pas se substituer à la qualité de l’image comme critère essentiel.
A en croire les vitrines des magasins spécialisés, la télévision grand format, ou 16/9 dans le jargon des initiés (pour désigner le rapport entre la largeur et la hauteur de l’écran), s’impose comme le nouveau standard, et le bon vieux 4/3 est relégué aux chambres d’hôtel deux étoiles. Quant au tube cathodique (voir encadré), ses jours ont l’air comptés, avant que l’écran ultraplat à plasma ne lui fasse un sort.
Trompeuses apparences: de l’avis des professionne...
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