«Que dois-je faire avec ce portemonnaie trouvé dans le train et contenant 200 fr., sans papiers d’identité?», interroge cette lectrice de Porrentruy. Son premier réflexe serait, bien sûr, de le confier à un contrôleur ou au guichet. La passagère a consulté la législation en vigueur et espère récupérer, soit le 10% de la valeur du bien s’il retrouve son propriétaire, soit son intégralité si ce n’est pas le cas dans cinq ans.
Pas si vite! Car, dans les transports publics, les règles sont différentes (voir article 42). Celui qui trouve un effet oublié est ainsi tenu de le «remettre sans retard au personnel», mais gare aux faux espoirs, car, dans ce cas, «l’entreprise est considérée comme ayant trouvé la chose».
Pour les passagers honnêtes, la grande majorité selon les statistiques, reste donc la satisfaction d’avoir accompli une bonne action et l’espoir que l’objet sera rendu à son propriétaire… faute de quoi il sera vendu aux enchères, au profit de la compagnie.
Et ce n'est pas gagné d'avance. Les CFF réussissent aujourd’hui à retracer l’origine d’une bonne moitié des biens qui leur sont rapportés. C’est certes mieux qu’il y a dix ans (46%), mais des progrès restent à faire.
Au vu de ces résultats, notre lectrice a décidé de mener elle-même l’enquête sur la base d’une carte de visite glissée dans le porte-monnaie. Elle ne rapportera ce dernier au guichet que si elle fait chou blanc.
Claire Houriet Rime