Alors que les images de vacances commencent à trotter dans nos têtes, l’accident de voiture à l’étranger fait partie des scénarios auxquels on préfère ne pas penser. Un check-up de ses assurances avant de partir et un comportement adéquat en cas de sinistre permettent toutefois d’éviter bien des déconvenues.
Avant le départ
> La check-list – Certains sites, comme celui du TCS, proposent des check-lists pour ne rien oublier lors d’un départ en voiture. Parmi les indispensables, prévoyez deux exemplaires – en cas de choc à l’avant et à l’arrière – du constat européen d’accident. Le Bureau national suisse d’assurance (BNA) rappelle qu’«il contient l’ensemble des informations nécessaires au règlement du sinistre» et «permet de surmonter les barrières linguistiques, étant donné qu’il est structuré de la même manière dans toute l’Europe». A condition, bien sûr, que l’autre partie impliquée en ait un exemplaire dans sa langue…
On n’oubliera pas non plus d’emporter les numéros utiles: assurances, proches, services d’urgence (112 en Europe), consulat, etc.
> Le check-up de ses assurances – C’est la tâche la plus fastidieuse, mais peut-être aussi la plus importante. L’étendue de la protection est une décision personnelle. Il importe d’être clair sur le sujet puis de comparer ses attentes avec sa couverture actuelle. Si la lecture des conditions générales de vos contrats vous rebute ou n’éclaircit pas la question, n’hésitez pas à appeler votre assureur pour clarifier la situation. La RC véhicule, obligatoire, se charge des dommages causés aux tiers. Elle est valable dans tous les pays de l’UE et les Etats riverains de la Méditerranée. Si vous partez ailleurs, renseignez-vous à ce sujet.
Les personnes couvertes en casco collision sont les mieux loties en cas d’accident: leur assurance leur remboursera rapidement les dégâts et se retournera ensuite contre le responsable. Sans cela, il faudra s’adresser directement à la RC du responsable ou au représentant suisse de cette dernière si le pays est signataire de l’accord sur la protection des visiteurs. Le cas échéant, consultez le BNA (www.nbi.ch) pour obtenir le contact.
Enfin, il faut aussi se renseigner sur les prestations de son assurance en matière de dépannage, le rapatriement du véhicule et des passagers, les frais d’annulation, etc. Ces prestations varient considérablement d’une assurance à l’autre, les unes les incluent, sous certaines limites, dans leur couverture de base, d’autres pas. Ce qui peut suggérer la conclusion d’une assurance complémentaire.
En cas d’accident
«Dans tous les cas, il est toujours utile de récolter un maximum d’informations sur place», recommande le TCS. Parmi les points essentiels à ne pas oublier:
> Le constat européen d’accident – Remplissez-le scrupuleusement sur place en demandant les documents nécessaires à la partie adverse: permis de conduire, de circulation, etc. Il doit être signé par les protagonistes pour être valable. Prendre des photos n’est pas superflu.
> La police – En cas de lésions corporelles, et lorsque la partie adverse refuse de coopérer, il faut appeler la police. Felix Mundwiler, porte-parole de Generali, recommande fortement, en plus du constat d’accident, de faire établir un rapport par la police locale.
Il faut cependant savoir que, selon les pays, les forces de l’ordre ne se déplacent pas toujours lorsqu’il s’agit uniquement de dégâts matériels. Si des incompréhensions ou des problèmes surgissent avec les autorités locales, adressez-vous à l’ambassade ou au consulat suisse le plus proche.
> Les témoins – Au besoin, relevez leurs noms et adresses.
> Les assurances – Une fois toutes les informations recueillies et le constat rempli, prévenez rapidement votre assureur. Informez-le toujours avant d’engager des frais, afin d’avoir la certitude qu’ils seront pris en charge.
Et, bien évidemment, s’il y a des blessés, il faut avant tout appeler les secours!
Sébastien Sautebin
Cet article clôt notre série consacrée aux accidents de voiture:
> «Victime d’un accident: comment bien réagir» (BàS 3/2013).
> «Assurance auto: soyez vénal et majoré» (BàS 4/2013).