A propos de notre article «Des centaines de francs en trop dans l’écuelle» (02/24)
En lisant attentivement et régulièrement votre journal, je constate que vous incitez parfois les consommateurs à faire leurs courses en France. Personnellement je n’y vais pas. Et il conviendrait de comparer ce qui est comparable, car les coûts ne sont pas les mêmes.
Bettina Garzetta, Cologny
Comment justifiez-vous de comparer des prix français et suisses? Je suis très surprise de votre article sur les aliments pour animaux et de votre incitation à aller faire des achats en France. C’est ainsi que vous proposez de faire des économies?
Nom connu de la rédaction
Nous n’avons pas à cœur de conseiller d’aller consommer en France voisine. Au contraire, nous trouvons que les consommateurs suisses devraient pouvoir acheter près de chez eux des produits à des prix abordables, et soutenir les commerces locaux. Malheureusement, les comparaisons régulières démontrent que les consommateurs suisses paient bien trop cher leur marchandise. Les écarts de prix pour des articles en tous points similaires ne s’expliquent pas, même en prenant en compte le niveau de vie. Dans cet article, un expert en économie évalue qu’une différence de prix de 20% peut se justifier, du fait des spécificités suisses. 20% et non pas 244%.
Par ailleurs, les marges des distributeurs suisses ne servent pas seulement à verser des salaires plus élevés, mais bien à augmenter les profits d’une entreprise, en appliquant des marges extrêmement hautes.
Dans l’article en question, nous donnons des pistes pour acheter des produits jusqu’à cinq fois moins cher en Suisse, grâce aux marques propres. Ceci précisément pour répondre aux besoins des personnes qui souhaitent consommer mieux et local, à prix raisonnable.
En période d’inflation, à l’heure où tout augmente, de nombreux ménages ne parviennent plus à boucler leurs fins de mois et ont besoin, plus que jamais, de prix équitables et non destinés à gonfler les profits des grands groupes. Pour rappel, Nestlé vient d’annoncer des hausses de bénéfices malgré un chiffre d’affaires en baisse, ce qui s’explique par des profits plus importants. Et donc des marges plus élevées.
La rédaction