8000: c'est le nombre de personnes qui souffrent, chaque année en Suisse, d'une campylobactériose. Cette infection, qui occasionne des diarrhées, est souvent due à la consommation de volaille contaminée. Dans le cadre de la journée mondiale de la santé, qui a lieu ce mardi 7 avril, l'accent est mis précisément sur la sécurité sanitaire des aliments.
Au niveau mondial, les conséquences sont d'autant plus graves et importantes. Selon les estimations, chaque année, on compte 2 millions de décès, dont de nombreux enfants, à cause d'aliments insalubres et avariés.
Règles d'or
Pour diminuer les infections, l'Office fédérale de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), met en avant quatre règles d'or (1):
> Se laver les mains régulièrement, ainsi que les plans de travail et les ustensiles de cuisine, avec de l'eau chaude et du savon.
> Conserver la viande crue séparément et utiliser des planches à découper et des couteaux distincts pour la préparer.
> Cuire la viande de volaille à cœur.
> Réfrigérer à moins de 5°C les aliments cuits ou périssables.
Outre ces conseils de base, d'autres précautions peuvent être prises pour réduire les risques de transmission et de contamination et éviter des troubles gastriques. Dans cet objectif, trois organisations françaises (2) ont mis en place un recueil avec différentes recommandations.
Parmi elles, on trouve l'importance de nettoyer son frigo au moins une fois par mois et le congélateur une fois par an. Il convient également de bien ranger les denrées en fonction de leur nature (lire à ce propos: «Comment bien ranger son frigo», BàS 11/2010). Et de respecter les durées maximales de conservation, selon chaque catégorie d'aliments (lire également: «Espérance de vie des aliments», BàS 03/2011).
Population sensible
Enfin, rappelons que pour certaines populations, particulièrement sensibles et fragiles (femmes enceintes, personnes âgées ou malades et jeunes enfants), les conséquences d'une contamination alimentaire peuvent s'avérer plus dangereuses. Les règles précitées méritent donc d'être spécialement respectées.
Les femmes enceintes notamment devraient éviter de consommer des crustacées, des fruits de mer, des viandes ou des poissons crus ou mis-cuits. Il faudrait également laver à plusieurs reprises les végétaux et éviter le papier d'aluminium avec les aliments acides et les films plastiques en préparant des denrées grasses.
Marie Tschumi
(1) Plus d'informations sur le site de l'OSAV et sur celui de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
(2) Le recueil, disponible ici, a été élaboré par l'association Léo Lagrange pour la défense des consommateurs, la Confédération syndicale des Familles et Familles rurales.