Qui achète encore des disques sous forme de CD? Plus grand monde, à en croire les statistiques. Depuis 2003, le marché du disque «physique» a, en effet, fondu de 60% en valeur marchande. La faute à internet et, surtout, à la diffusion des fichiers MP3 ou AAC, qui répondent à la progression du taux d’équipement en baladeurs numériques. Du coup, les ventes de musique à acheter et à télécharger sur des sites comme iTunes, Amazon, Fnac Music ou Qobuz, prennent l’ascenseur: + 13% en 2009, mais elles représentent aujourd’hui environ un quart du marché total et même presque 50% aux Etats-Unis.
Le CD n’a pourtant pas tout à fait dit son dernier mot. Il arrive encore fréquemment qu’on désire – finalement – graver ses fichiers musicaux sur une petite galette de polycarbonate, ce qui est également devenu un jeu d’enfant, la plupart des ordinateurs étant équipés en série du matériel ad hoc.
Reste alors le problème de l’habillage: une étiquette pour le CD et un livret à enfiler dans le boîtier. Le matériel est facile à trouver: de nombreuses marques (Avery, Pressit, Micro Application, Zweck, etc.) vendent des étiquettes autocollantes prédécoupées avec un diamètre de 116 mm, et l’impression de la couverture peut se faire sur n’importe quel papier A4.
IEtiquette
Parmi la pléthore de logiciels permettant de préparer ce matériel pour l’impression, nous avons sélectionné IEtiquette, certes basique, mais nettement suffisant dans la majorité des cas, gratuit*, en français, et parce qu’il tourne aussi bien sur Windows, Mac OS X que Linux. Enfin, son programmeur, Antoine Cretaux, est d’une rare disponibilité en cas de problème, nous pouvons en témoigner!
Le programme se télécharge sur son site: http://cretaux.fr/gifour. Premier avantage: tous les réglages sont dans la fenêtre d’ouverture, à portée de souris (voir illustration ci-dessus). On glisse l’image (à choisir sur le net ou parmi sa photothèque), qui s’adapte automatiquement et sans déformation au format via un recentrage, puis on tape le nom de l’artiste et celui de l’album (avec choix du caractère, de la taille, de la couleur, du format, etc.) qui se place en arrondi autour du centre de la future étiquette. Un masque permet d’ailleurs de simuler les circonférences intérieure et extérieure, ce qui facilite bien la tâche. Et, surtout, un ingénieux système de réglage permet de calibrer l’impression pour la feuille autocollante placée dans l’imprimante (info utile: sélectionner 290/205 et 290/620 pour une feuille standard de deux étiquettes avec des marges inférieure et supérieure de 1,65 mm).
Il est ensuite possible de préparer un livret pour les boîtiers extraminces, qui remplacent de plus en plus ceux avec une tranche d’un centimètre. La configuration de l’étiquette est spontanément reprise, mais peut aussi être modifiée. Les titres seront téléchargés automatiquement depuis sa bibliothèque iTunes ou introduits un à un via son clavier. Il faudra ensuite découper l’impression (facile grâce au cadre qu’on demandera en option), plier le résultat en deux et le glisser sous les onglets du boîtier prévus à cet effet.
Comme chaque mois, nous proposons, sur notre site www.toutcomptefait.ch, un tutoriel (vidéo didactique) qui vous guidera pas à pas.
Christian Chevrolet
*Si vous êtes convaincus, option originale, vous pouvez faire un don pour la recherche sur les syndromes cérébelleux (infos dans l’application).