Quelque 60 km de rayons. Sept sous-sols. Plus de deux millions de livres. Tel est le stock de la Bibliothèque de Genève (BGE), la plus grande de Suisse romande. A lui seul, le canton du bout du lac en compte plus d’une centaine, dont la majorité sont de type universitaire ou scientifique. Or, contrairement à une idée reçue, elles sont ouvertes à tous, et non réservées aux étudiants et aux chercheurs.
Quel livre à quel endroit?
Le monde des bibliothèques se divise en deux catégories.
➛ Les bibliothèques cantonales, universitaires ou scientifiques
Elles sont gérées par les universités, les cantons ou diverses institutions. Certaines incluent des ouvrages de fiction et de loisirs dans leur offre, d’autres pas. Elles disposent, en général, d’un vaste catalogue de livres thématiques en relation avec leur spécialisation. La grande majorité d’entre elles sont membres du Réseau des bibliothèques de Suisse occidentale (RERO), qui rassemble environ 260 établissements pour quelque 13 millions de documents.
➛ Les bibliothèques municipales ou communales
Elles sont parfois réservées aux habitants de la commune, mais pas toujours (lire plus loin «Qui peut s’inscrire»). On y trouve de tout: romans, ouvrages thématiques, bandes dessinées, magazines et, de plus en plus, divers documents multimédias (CD, DVD, logiciels informatiques, livres électroniques). Elles proposent souvent un rayon jeunesse séparé. Elles peuvent, ou non, faire partie du réseau RERO. Celles de Genève et de Lausanne, par exemple, n’en font pas partie. Ces deux villes disposent d’un ensemble de bibliothèques municipales réparties sur différents sites.
Les utilisateurs ont la possibilité d’emprunter des bouquins dans n’importe lequel, mais à Genève, ils doivent les rapporter au même endroit.
On se tournera donc, en priorité, vers les bibliothèques municipales pour emprunter des ouvrages de loisirs – même si un nombre croissant d’entités cantonales et universitaires en propose aussi – et plutôt vers les établissements spécialisés pour dénicher des livres thématiques bien spécifiques.
Qui peut s’inscrire?
➛ Bibliothèques affiliées à RERO
Il suffit de s’inscrire dans l’une d’elles pour obtenir une carte qui permet d’emprunter des ouvrages dans toutes les bibliothèques du réseau. Seule condition: être domicilié en Suisse ou membre d’un établissement partenaire de France voisine. L’inscription est gratuite sur la plupart des sites [notamment la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne (BCUL)]. D’autres prélèvent des frais uniques d’inscription (10 fr. à la BGE, par exemple). Le prêt, lui, est toujours gratuit. A noter que les étudiants des universités et des hautes écoles peuvent utiliser directement leur carte d’étudiant pour emprunter des ouvrages.
➛ Bibliothèques non affiliées à RERO
Chacune dispose de ses propres règles. L’inscription et le prêt sont souvent gratuits, mais pas partout (notamment dans les cantons de Fribourg et de Berne, où l’abonnement coûte entre 30 fr. et 70 fr. par an). En outre, tout le monde n’est pas le bienvenu: ainsi, si les Bibliothèques municipales de Lausanne et de Fribourg accueillent tout le monde, tel n’est pas le cas de celles de la ville de Genève, par exemple, qui n’acceptent que les membres domiciliés dans le canton.
Trouver la perle rare
Le répertoire de la plupart des bibliothèques est aujourd’hui accessible sur internet. Celles qui sont membres de RERO ont un catalogue commun, accessible à l’adresse opac.rero.ch. En cliquant sur le document désiré (le chiffre à côté du petit livre rouge), on accède à sa fiche, qui liste les établissements qui possèdent l’ouvrage (dernière ligne). Si le document souhaité n’est disponible que dans un site situé au fin fond d’un autre canton, pas de panique: il suffit de cliquer sur le bouton «Prêt entre bibliothèques». Contre 3 fr., on pourra retirer le livre, quelques jours plus tard, à son comptoir favori.
Vincent Cherpillod
Bonus web: Principales bibliothèques de Suisse romande: adresses, sites web, modalités d’inscription, coûts.
