Nombreux sont ceux qui utilisent des spatules, louches, bols ou autres objets en mélamine ou en polyami de lorsqu’ils cuisinent. En revanche, peu connaissent leurs conséquences sur la santé quand ils sont soumis à haute température. De tels matériaux sont en effet susceptibles de libérer des substances chimiques, qui migrent ensuite dans les aliments.
L’Institut allemand d’évaluation des risques (BfR) a, dernièrement, testé différents accessoires de cuisine pour calculer le taux de mélamine dégagé. Les experts ont, entre autres, chauffé de la choucroute jusqu’au point d’ébullition, tout en la mélangeant avec une cuillère en plastique. Résultat: la quantité de mélamine émise atteignait le double de celle autorisée en Suisse et en Europe. Or, cette substance, comme le polyamide, peut, à haute dose, être toxique et même susceptible de provoquer un cancer.
De son côté, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) n’estime pas qu’il soit nécessaire de renforcer les contrôles, ces matières plastiques ayant déjà été rigoureusement examinées par les différents laboratoires cantonaux. Pourtant, cette année, le Laboratoire cantonal de Zurich n’a vérifié que neuf échantillons de récipients en mélamine et celui de Bâle 19 louches en polyamide.
Quelques geste simples
La composition des plastiques, telle qu’indiquée sur les étiquettes des articles vendus dans les grandes surfaces, n’est pas fiable. Les consommateurs ont donc tout intérêt à être vigilants et à adopter quelques précautions pour ne pas s’exposer inutilement à ces substances toxiques transmises dans les aliments.
> Privilégier les ustensiles de cuisine en bois ou en métal plutôt que ceux en polyamide et en mélamine.
> Éviter de laisser des spatules ou autres récipients en plastique dans de la graisse chaude ou de les placer au micro-ondes jusqu’à une température élevée ou encore de les utiliser pour mélanger et servir des aliments très chauds.
Eric Breitinger / mt