Il y a les préparatifs, le branle-bas de combat du jour J et le cri des lombaires le lendemain. Non, un déménagement n’est pas une mince affaire! Avec le deuil et le licenciement, on le place d’ailleurs au rang des situations les plus stressantes de l’existence. Il faut non seulement penser à tout, mais payer pour tout. Après le coût du déménagement à proprement parler – comme la location d’une camionnette (lire «Location d’utilitaires: des prix qui déménagent…», TCF 12/2011) – viennent s’ajouter toute une série de frais annexes.
Grandes disparités
Dans ce domaine, les principales démarches administratives sont non seulement rébarbatives, mais également coûteuses. En prenant le cas de la famille Martin – de nationalité suisse* – qui déménage à l’intérieur d’un même canton avec deux enfants mineurs, on constate que les exigences et les émoluments sont très variables. Les frais de réexpédition du courrier (1) ou de transfert de la ligne de téléphone fixe (2) sont identiques dans l’ensemble du pays, mais, pour le reste, les conditions diffèrent sensiblement d’un canton à un autre.
Premier élément: les frais liés à l’inscription (3) et (4) dans une nouvelle commune sont nuls sur Genève, alors qu’ils peuvent atteindre 140 fr. à Neuchâtel. Dans ce dernier canton, on ne badine d’ailleurs pas avec l’acte d’origine, qui est exigé pour chaque membre de la famille, enfants mineurs compris! Alors que, dans le canton de Vaud, les actes d’origine sont avantageusement remplacés par une copie du livret ou du certificat de famille, et que, à Genève, aucuns frais ni document ne sont exigés grâce la centralisation des données à l’Office cantonal de la population.
En Valais, on encaisse
Etant donné que Mme et M. Martin ont tous les deux un véhicule, ils doivent aussi annoncer leur nouvelle adresse auprès du Service des automobiles cantonal pour modifier leur permis de circulation (5). Hormis le Valais, qui encaisse 10 fr. par cas, tous les offices cantonaux effectuent cette opération gratuitement.
D’une pierre deux coups, ils en profiteront pour remettre à jour l’adresse de leur permis de conduire (6). Pour les détenteurs de la dernière version (format carte de crédit), le traitement est gratuit, à l’exception du Valais (10 fr.). Mais, comme Mme et M. Martin ont encore
le fameux «bleu», ils sont contraints de commander un nouveau permis de conduire au format actuel. Or, là aussi, le coût est très variable: sur Fribourg, l’Office de la circulation et de la navigation (OCN) facture 40 fr. par sésame, alors que l’Office des véhicules du canton du Jura réclame 70 fr.
On l’aura compris, Mme et M. Martin ont avantage à déménager de Meyrin à Genève plutôt que du Locle à Neuchâtel. Du moins pour leur portemonnaie qui supportera des frais administratifs près de deux fois moins élevés.
*Pour les résidents de nationalité étrangère, les conditions varient, selon le type de permis.
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