Notre initiative populaire «En faveur du service public» a été déposée ce matin à Berne avec 106 000 signatures certifiées.
Démantèlement des prestations et augmentation des prix à La Poste et aux CFF, tarifs élevés chez Swisscom, sans oublier les salaires abusifs versés à leurs dirigeants: les citoyens en ont assez de cette évolution de «leurs» entreprises! Plus de 120 000 lecteurs des magazines d’information et de défense des consommateurs des trois régions linguistiques Bon à Savoir, K-Tipp, saldo et Spendere Meglio l’ont fait savoir en signant l’initiative populaire «En faveur du service public». Le texte a été déposé ce matin à Berne avec 106 000 signatures déjà validées par les communes.
Ras-le-bol face aux dérives
Ces dernières années, les consommateurs-citoyens nous ont massivement témoigné leur ras-le-bol. D’un côté, ils sont victimes des hausses répétées des prix des billets et des abonnements de train, des tarifs postaux, sans oublier ceux du roaming, dont le plafonnement n’est évidemment pas souhaité par la Confédération, actionnaire majoritaire de Swisscom… Et, d’un autre côté, ils subissent le démantèlement des prestations: des gares aux guichets fermés; des bureaux de poste transformés en commerces; des files d’attente toujours plus longues; la disparition de milliers de boîtes aux lettres tandis que celles qui restent ne sont pas toutes vidées après 17 h, etc.
Les buts de l’initiative
Face à cette situation, Bon à Savoir, K-Tipp, saldo et Spendere Meglio ont lancé l’initiative populaire «En faveur du service public». Elle vise à ce que la population retrouve un service public de qualité à des prix abordables pour tous.
Le comité d’initiative estime que les milliards de bénéfices restitués ces dernières années à la Confédération par La Poste et Swisscom sont un impôt déguisé inacceptable. La priorité doit être mise sur la qualité des prestations et non sur les bénéfices. L’initiative ne s’oppose pas à ce que les entreprises concernées en réalisent, mais exige que ces derniers soient réinvestis dans le même secteur, afin de soulager en priorité le porte-monnaie des consommateurs. Les subventionnements croisés doivent donc être bannis.
De même, le comité d’initiative s’élève contre les salaires abusivement élevés des dirigeants des entreprises publiques. De nombreux Suisses ne comprennent pas pourquoi le directeur de Swisscom gagne jusqu’à quatre fois plus qu’un conseiller fédéral!
La Rédaction