A la fin de 2020, Sophie (nom connu de la rédaction) demande à l’Office des poursuites un extrait de son registre. Elle trouve deux anciennes poursuites, introduites par la société de recouvrement Intrum, pour des créances réglées depuis plusieurs années.
Sophie demande donc à Intrum de faire radier les poursuites en question, afin de retrouver un extrait vierge. Conformément à la loi, une poursuite reste normalement inscrite au registre durant cinq ans et, sauf exception, le débiteur ne peut pas la faire effacer. Si l’on veut un casier vide, il faut donc demander au créancier de requérir la radiation, ce qu’il n’est pas contraint de faire. Certains créanciers facturent alors des frais pour le travail administratif engendré.
Interpellée directement par Sophie, Intrum répond être prête à faire radier une poursuite, moyennant paiement de la coquette somme de 100 fr. pour «contribution aux frais». Elle précise que son offre expirera après 30 jours et joint un bulletin de versement à son courrier.
Sophie, surprise du montant réclamé, publie alors sa réclamation sur plaintes.ch et demande instamment à la société de recouvrement de faire radier les mentions, sans frais.
Le même jour, Intrum répond positivement et accède à la requête de Sophie: elle renonce à percevoir des frais pour sa démarche auprès de l’Office des poursuites, à titre de «solution à l’amiable et pragmatique».
En parcourant les diverses réclamations à l’encontre d’Intrum, déposées sur la plateforme plaintes.ch et sur son homologue suisse-alémanique reklamation.ch, on apprend que Sophie n’est pas la seule à avoir contesté ces frais de radiation élevés. Tous n’ont toutefois pas eu la même chance d’obtenir gain de cause: dans les autres cas, Intrum n’est pas entré en matière. ca
Comment fonctionne plaintes.ch?
Le client mécontent dépose sa réclamation à l’attention d’une entreprise, qui sera automatiquement invitée à y donner suite. L’utilisateur pourra ensuite évaluer le service client et, ainsi, contribuer
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