Cuisiner est redevenu tendance. Les émissions culinaires ont repris une place de choix dans les programmes TV, sous la forte impulsion de la télé-réalité notamment. Les sites internet, les revues et les journaux qui abordent ce thème ne sont pas en reste. Les plats filmés ou photographiés sous leur meilleur angle ont de quoi faire saliver les plus repus. Mais la complexité des préparations peut parfois refroidir les plus courageux.
Le matériel prend donc toute son importance au moment de se lancer dans une recette périlleuse. Si quelques ustensiles basiques suffisent à concocter des mets simples, la préparation de menus plus sophistiqués appelle un équipement plus performant. C’est là que les fameux mixeurs et robots ménagers entrent en jeu pour faciliter les opérations.
Pour tous les budgets
L’apparition des premiers batteurs électriques remonte à la fin des années 1920. Et ce n’est qu’à partir des années 1950 que les robots ménagers ont commencé à s’immiscer dans les catalogues des fabricants. Ces machines, qui jouaient le rôle de mélangeur, étaient d’une très grande robustesse. Mais elles impliquaient un lourd investissement qui n’était pas à la portée de toutes les bourses.
Aujourd’hui, les marques proposent des modèles à foison. Cela va du simple mixeur, pour monter les blancs d’œufs en neige, à l’imposant robot en passant par celui qui fait tout, le robot-cuiseur. Entre ces différents appareils, les prix font fatalement le grand écart: de quelques dizaines de francs pour un batteur standard à plus de 1000 fr. pour certains engins multifonctions.
Sur le principe, un robot mélangeur – ou pâtissier – consiste à faire tourner plus ou moins rapidement un fouet ou un crochet à pétrir dans un bol. Il est constitué d’un moteur, d’une transmission chargée de démultiplier et de transmettre la force à l’ustensile. Le tout est complété par un module électronique qui commande le moteur. Grâce à leur puissance supérieure à celle d’un mixeur, les robots peuvent mélanger de plus grandes masses et ont la capacité de pétrir de la pâte. Mais, malheureusement, leur fiabilité et leur durabilité sont parfois décevantes.
Conception trop légère
Si les appareils haut de gamme, dont le prix avoisine 1000 fr., continuent de présenter une qualité de construction plutôt bonne, il n’en est pas de même pour les modèles d’entrée de gamme. Ces derniers sont souvent équipés d’un moteur sous-dimensionné, d’une transmission dotée d’engrenages en plastique, de contacts supportant mal l’intrusion de farine ou d’accessoires fragiles qui se cassent.
Par conséquent, leur mécanique supporte mal les efforts auxquels elle est soumise. C’est d’autant plus regrettable que les consommateurs les choisissent pour leur capacité à travailler de grandes quantités. En plus de leur fragilité, certains robots ne peuvent même pas se réparer, à cause de l’inexistence des pièces de rechange ou de leur indisponibilité après quelques années de fabrication seulement.
Pour faire durer sa machine, il est donc essentiel de ne pas dépasser la capacité de pâte – exprimée généralement en kilos – que le fabricant indique. Il vaut mieux pétrir une masse en deux fois que de forcer la mécanique en voulant gagner du temps. On ne peut donc que conseiller de bien lire les consignes d’utilisation qui figurent dans le mode d’emploi.
Le prix ne fait pas tout
A l’achat, la marque et le prix ne doivent pas être considérés comme seuls gages de qualité. Le poids peut lui aussi être un bon indicateur. Car, comme dans tout appareil électroménager doté d’un moteur, la légèreté ne découle pas de l’utilisation d’alliages ultra-résistants de faible poids, mais d’un sous-dimensionnement des composants de l’appareil.
Etant donné qu’un robot peut représenter un investissement de taille, il n’est pas inutile non plus de faire quelques recherches sur internet pour connaître l’avis des utilisateurs. Tout en gardant à l’esprit que les clients satisfaits d’un produit sont nettement moins nombreux à s’exprimer que les personnes déçues! Et, pour se forger une idée objective de la qualité des modèles, rien ne vaut les tests que Bon à Savoir réalise en laboratoire. Le dernier en date (lire «Des monstres pas faciles à apprivoiser», BàS 12/2014) avait sacré le Bosch MUM XL20G (649 fr.).
Partenariat labonnecombine.ch
Christophe Inaebnit