La saison des myrtilles sauvages – particulièrement abondante cette année – touche à sa fin. Les gourmands qui aiment randonner sur des chemins entre 1000 et 2000 m d’altitude ont pu s’en donner à cœur joie, mais baie après baie, car l’usage de l’astucieux peigne qui permet d’en récolter pas loin de 2 kilos à l’heure, est limité dans le Valais (la quantité ne doit pas dépasser la consommation familiale) et carrément interdit dans les cantons de Vaud et de Berne.
Bref, pour préparer une tarte maison, il faut de la patience!
La solution consiste à planter des myrtilliers dans votre jardin, où vous récolterez les baies comme bon vous semble. Un plant, qui peut atteindre une hauteur de 1,5 m à 2 m, produit, au meilleur de son rendement, 2 kilos de fruits et coûte en moyenne, une quarantaine de francs.
Il en existe de nombreuses variétés, la plus courante en Suisse étant la Bluecrop, qui arrive à maturité entre la mi-juillet et la fin d'août. Mais, en plantant plusieurs sortes (myrtilles de Sibérie, Reka et Red Pearl par exemple), on peut étaler la récolte entre la mi-mai et la fin d'octobre.
Seul problème: les myrtilliers ont besoin de sols acides, alors que les nôtres sont plutôt calcaires. Il faut donc troquer la terre du jardin avec de la terre de bruyère, sur une surface de 80 cm/80 cm par plant, et une profondeur de 60 cm. La croissance est lente (donc pas de taille les premières années), mais, en procédant à la plantation cet automne, les premiers fruits seront au rendez-vous l’été prochain, en quantité limitée toutefois.