Interdit dans les pays voisins, le gazage systématique des poussins mâles est encore autorisé en Suisse. Quelque deux millions de jeunes poulets périssent ainsi chaque année, d’abord parce qu’ils ne pondront pas d’œufs et ensuite, parce qu’ils ne sont pas adaptés à la production de viande. La branche s’est engagée à mettre fin à cette pratique d’ici à la fin de 2025. Certaines exploitations laissent déjà éclore les mâles et les élèvent dans des programmes de «poules à deux fins» (pour leur viande). D’autres les identifient au stade d’embryon pour les éliminer. On reconnaît ces fermes par les labels «Retour aux sources», «Coq en pâte», «Par amour des poussins», «La poule à deux fins», «Respeggt» et «KAT». Dans les rayons, les emballages importés de France, Allemagne, Autriche et du Luxembourg sont nettement plus avantageux que la production indigène. Les prix pour des œufs labellisés sans gazage démarrent à 0.28 fr. pièce (élevage au sol) chez Aldi et Lidl. Compter 0.50 fr. pour un œuf bio chez Lidl dans cette catégorie. Migros et Coop proposent des œufs suisses d’élevage en plein air à 0.65 fr., les prix grimpant ensuite jusqu’à 1.37 fr. pour un œuf bio «La poule à deux fins» chez Coop. jd / chr