Aujourd’hui, la diapositive fleure bon la naphtaline. Mais, à moins de disposer encore d’un projecteur, que faire pour partager ces précieux souvenirs d’un temps photographique révolu?
Il existe plusieurs solutions pour leur offrir une seconde jeunesse. Le lifting passe essentiellement par la numérisation. Le format d’une diapositive ou d’un négatif est de 24 x 36 mm. Pour obtenir une qualité imprimée équivalente, il convient donc de choisir un scanner, à plat ou à film, offrant une haute résolution, jusqu’à 7200 ppp* pour les modèles professionnels. Une diapo numérisée en 300 ppp donnera une photo imprimée de la taille réelle de la diapositive, donc trop petite. Pour obtenir une image au format 10 x 15, il va dès lors falloir multiplier la résolution par quatre (1200 ppp) afin de conserver la même densité d’information par pouce, et donc une qualité optimale. Et, pour que la couleur reste fidèle à l’original, le Dmax (densité maximale) du scanner, c’est-à-dire sa capacité à reproduire un noir «vraiment noir», doit être supérieur à 3.5.
Par ailleurs, les diapositives peuvent avoir été stockées dans des lieux poussiéreux et/ou présenter des rayures et des taches. Privilégiez, ainsi, la présence d’un système anti-poussière infrarouge qui détecte les défauts, puis les gomme. Mais cette manipulation rallonge la durée de la numérisation déjà longue (trois minutes en moyenne par diapositive).
- Le scanner à plat à dos lumineux
Le scanner photo traditionnel avec accessoires pour diapositives et négatifs reste la solution la plus pratique et la plus avantageuse si l’on possède un nombre raisonnable de diapositives. Il faut, en revanche, faire preuve de beaucoup de patience, car c’est une méthode lente. On trouve des modèles de bonne qualité à partir de 200 fr. déjà, mais rarement avec système antipoussière. Ensuite, c’est surtout les logiciels intégrés qui alourdissent la facture.
- CanonScan 5600F : 199 fr.
- Epson Perfection V500: 219 fr.
- Le scanner à film
C’est la solution professionnelle qui permet de gagner du temps. La numérisation est plus rapide et précise qu’avec un scanner à plat. Mais les modèles d’entrée de gamme (dès 99 fr.) sont équipés d’un capteur CMOS similaire à ceux des webcams, lequel ne donne donc pas un résultat satisfaisant. Si vous possédez plus de 1000 diapositives, il peut être intéressant d’acheter un modèle haut de gamme et de le revendre ensuite.
- Plustek OpticFilm 7400 (sans traitement antipoussière): 230 fr. (voir photo).
- Reflecta DigitDia 5000 avec panier de 100 diapos: 1200 fr.
- Les prestataires spécialisés
En Suisse, l’offre est encore restreinte et est chère. Chez Filmfix à Wallenstadt (SG), il faut compter 0.45 fr. pour la numération basique d’une diapositive, 0.55 fr chez JPC production à Chernex (VD), mais le tarif est dégressif en fonction du volume. Enfin, 1.50 fr. chez Bolex Digital à Monthey (VS). Il s’agit donc d’une solution intéressante si on manque de temps, mais pas d’argent!
- Pour les bricoleurs
Pour ceux qui n’ont pas envie d’investir dans un scanner, la fabrication d’un dispositif permettant de photographier ses diapositives reste envisageable. On trouve différentes méthodes et tutoriaux sur internet, mais le résultat sera moins bon qu’avec un scanner.
*Points par pouce.