Les boîtes alimentaires sont pratiques pour conserver les restes de nourriture dans le réfrigérateur. Elles sont aussi utiles pour transporter le repas de midi au bureau. Pour savoir lesquelles sont les meilleures, nous avons demandé à un laboratoire spécialisé d’en tester douze, vendues entre 80 ct. et 23 fr. l’unité. Les experts se sont penchés sur l’étanchéité, la résistance, la solidité et la facilité d’utilisation des différents modèles. Ils ont aussi analysé la présence ou l’absence de substances nocives dans les plastiques utilisés par les fabricants (lire encadré «Les critères du test»).
Aucun contaminant détecté
Bonne nouvelle: aucune des douze boîtes ne contient des phtalates, du cadmium ou des hydrocarbures aromatiques polycycliques, des substances dangereuses pour la santé. Pour départager les différents récipients, c’est les critères de l’étanchéité, de la durabilité et de la solidité qui ont été décisifs. Au final, seuls deux produits ont obtenu l’appréciation «très bon».
La Boîte de conservation de la série Jämka, vendue chez Ikea, obtient les meilleurs résultats. C’est la seule qui est restée complètement étanche. Les modèles de Lock & Lock, Emsa et la Click & Lock de Topline ont réalisé des performances presque similaires sur ce point. A l’inverse, les Boîtes de congélation de Rotho et de DBP ont perdu près de 30 millilitres de liquide quand elles étaient secouées.
Elles résistent toutes au micro-onde
Du point de vue de la durabilité, tous les produits analysés ont été jugés «bon» ou «très bon». Ils résistent aisément à des centaines de passages au lave-vaisselle ou au micro-onde. Les experts ont néanmoins observé que les cinq contenants avec des couvercles à clips sont un peu plus difficiles à fermer après lavage. De plus, le plastique du Freezer Mate plat de Tupperware, le modèle le plus cher de notre test, devient très mou quand il est passé au micro-onde.
Tous les récipients sont faciles à utiliser. Ceux de Curver et le 365+ d’Ikea demandent néanmoins un peu de force pour être fermés. Le couvercle du produit d’Ikea a également une rainure profonde qui rend le nettoyage malaisé.
Trois n’encaissent pas les chutes
Pour tester leur solidité, les experts ont rempli les boîtes avec du liquide et ont simulé des chutes sur leurs différentes faces. Ils ont contrôlé l’état des modèles après chaque impact. Seul un contenant a passé ce test avec brio, celui de Lock & Lock.
La Click & Lock de Topline, celle de Rotho et celle de DBP ont toutes les trois été très endommagées et rendues inutilisables par les chutes. L’un des clips du récipient de Topline s’est même cassé.
Interpellé, Ikea dit vouloir prendre en compte les résultats du test pour améliorer ses produits dans le futur. En particulier pour le nettoyage fastidieux du couvercle du 365+. Migros indique vendre la Boîte de conservation Click & Lock de Topline depuis des années et n’avoir jamais eu vent de problèmes liés aux clips. DBP précise, pour sa part, que son modèle Alaska est principalement prévu pour la congélation.
Julia Wyss / bu
Les critères du test
Le Laboratoire SLG de Hartmannsdorf (D) a mis à l’épreuve
douze boîtes de conservation, selon les critères suivants.
1. Etanchéité: 50%
Les experts ont rempli les boîtes avec de l’eau et les ont mises à l’envers durant une heure. Elles ont ensuite été placées sur une plaque vibrante pendant 10 minutes et retournées trente fois. Le laboratoire a aussi testé l’étanchéité des récipients après vingt passages au lave-vaisselle et 200 ouvertures et fermetures du couvercle.
2. Résistance: 30%
Dans quel état sont les boîtes de conservation après 100 passages au lave-vaisselle à 55 degrés? Sont-elles stables au micro-onde? Prennent-elles la couleur ou l’odeur des aliments qu’elles conservent?
3. Facilité d’utilisation: 20%
Les récipients sont-ils faciles à ouvrir et à fermer? Est-il possible de les porter même si le contenu est chaud? Sont-ils simples à nettoyer?
4. Solidité
Les boîtes résistent-elles à une chute d’un mètre? Est-ce que le couvercle saute?
Substances problématiques
Le laboratoire a testé la présence de cadmium, d’hydrocarbures aromatiques polycycliques et de phtalates dans les récipients. Le cadmium est un métal lourd parfois utilisé pour la coloration ou la stabilisation des matières plastiques. Il est dangereux pour les reins. Les hydrocarbures aromatiques polycycliques et les phtalates entrent aussi parfois dans la composition des plastiques. Les premiers peuvent être cancérigènes et les deuxièmes avoir un effet hormonal. Les experts n’ont trouvé aucun de ces polluants.