Deux poids, deux mesures. Et, malheureusement presque comme toujours, d’un côté, le «petit» qui trinque et, de l’autre, le «gros» qui passe entre les mailles.
Une de nos lectrices demande à son administration cantonale la restitution justifiée d’un impôt payé à la source.Sans réponse à son courriel, elle renouvelle sa demande par pli postal, mais avec trois jours de retard par rapport au délai légal du 31 mars. Refus catégorique du fisc, qui ne reviendra sur sa décision qu’à la suite de notre intervention.
Et pourtant, avez-vous déjà essayé de contacter votre taxateur durant le premier trimestre civil? Si vous y êtes arrivés, empressez-vous de jouer au loto! J’attends personnellement toujours une réponse – ne serait-ce qu’un accusé de réception – à un courriel envoyé il y a bientôt un mois. Alors, excusez-moi, mais le coup des quelques heures de retard pour refuser le remboursement de 600 fr. environ paraît un poil mesquin…
Autre histoire racontée récemment par nos confrères de «L’Hebdo»: le fisc réclame, aujourd’hui, à une contribuable gagnant, à l’époque, un salaire mensuel brut de 1400 fr., des arriérés bloqués pour défaut de biens en 1972, il y a donc 40 ans!
Or, parallèlement, des géants, comme Amazon, Starbucks, Google ou Facebook, ne paient presque pas d’impôts, en Suisse comme ailleurs, grâce à des montages offshore que tout le monde connaît, mais que personne n’ose attaquer. Et là, il ne s’agit pas de quelques centaines de francs, mais de 11 000 milliards selon l’organisation Tax Justice Network. Deux poids, deux mesures…
Christian Chevrolet