Une bonne pommade est censée soulager les lèvres des douleurs, causées par des crevasses notamment. Elle y parvient en les maintenant légèrement humides, qu'elles soient exposées à la sécheresse ou au grand froid.
A cet effet, de nombreux produits contiennent des huiles et autres matières grasses dérivées du pétrole. Sur le plan strictement financier, cela s'explique: ces matières sont bon marché, car elles sont extraites des résidus engendrés par la distillation. Or, il s'agit, généralement, de paraffine, de vaseline ou de silicone, des substances que le corps humain ne parvient pas à dégrader. Plus inquiétant: des essais sur les animaux ont démontré que certains de ses dérivés pouvaient se déposer sur les reins, le foie et les ganglions lymphatiques. Par ailleurs, ils bouchent les pores de la peau et l'empêchent de respirer, ce qui ralentit sa régénération. Voilà pourquoi le magazine des consommateurs allemands Öko-Test déconseille ce genre de pommade pétrolifère.
Miser sur les produits naturels
Le problème consiste toutefois à les repérer! Il existe en effet de nombreuses déclarations possibles: huile ou cire minérale, vaseline, paraffine liquide, petrolatum, Cera microcristallina, Microcrystalline Wax… La parade consiste, dès lors, à opter pour un produit naturel, comme ceux proposés par Weleda, Dr. Hauschka, Lavera ou Logona, etc., qui utilisent uniquement des matières naturelles. Revers de la médaille: ils peuvent plus facilement provoquer des effets allergiques que les pommades artificielles.
Autre problème: la plupart de ces baumes contiennent aussi une protection contre le soleil. Il s'agit généralement de filtres UV chimiques qui pénètrent dans le tissu. Or, là aussi, des expériences sur les animaux ont démontré que certaines des substances utilisées (notamment l'octocrylène et le méthoxycinnamate) agissaient comme des hormones. La prudence est donc de mise. Et le salut vient, une fois encore, des produits de beauté naturels, qui ont tous renoncé à une protection solaire dans leur baume, à l'exception du stick LSF 30 de Eco Cosmetic.
Réaction des fabricants
Interpelés sur ces constats, les fabricants répondent simplement que les substances utilisées sont toutes autorisées et qu'elles sont sans danger. Les sociétés Beiersdorf (Nivea) et Johnson & Johnson précisent que l'impact des filtres UV est trop faible pour qu'il puisse agir comme des hormones.
Andreas Grote/cc