Quatre ans! C’était au mois de mai 2011 que, vous, chères lectrices et chers lecteurs, aviez massivement exprimé votre ras-le-bol en signant notre pétition «Stop aux prix abusifs du roaming!».
Quatre années plus tard, et contrairement aux messages des communicants et autres slogans publicitaires qui s’affichent dans les rues, la situation n’a pas évolué, elle a même empiré.
Et, comme vous pourrez le lire dans notre dossier en pages 16-17 de ce numéro, elle semble peu préoccuper le Conseil fédéral.
Comme le démontre notre comparatif des offres soi-disant mirobolantes, aux noms alléchants et invitant au voyage comme «Travel», «Word Option Flex», «Go World», etc., elles ne permettent guère de franchir sereinement les frontières de l’Europe. S’y limiter n’est pas plus rassurant, puisque, au-delà d’une certaine utilisation, le smartphone équipé d’une carte SIM helvétique devient un luxe, surtout en comparaison des tarifs appliqués aux consommateurs européens.
Seuls les contrats les plus coûteux des trois grands opérateurs se montrent plus souples. Mais d’une souplesse toute relative, compte tenu de la charge mensuelle qu’implique ce genre d’abonnement.
Le constat est donc clair: la grande majorité des consommateurs souffre de l’absence de concurrence sur le marché de la téléphonie mobile en Suisse. En décembre dernier, tous les espoirs s’étaient légitimement tournés vers Xavier Niel à l’annonce de son rachat d’Orange. Quatre mois plus tard, ce fin stratège, entouré d’habiles communicateurs, semble s’être vite adapté à la réalité du marché helvétique en modifiant, certes, la structure tarifaire des offres de la marque rebaptisée Salt, mais sans impact – ou si peu – sur leurs prix.
En attendant une nouvelle offensive, suivez nos quelques conseils pour adoucir la facture au retour des vacances.
Zeynep Ersan Berdoz