Obtenir le permis de conduire est une entreprise longue et coûteuse. Mais fédéralisme oblige, les Romands ne sont pas tous égaux devant la note finale. Nos relevés montrent que la dépense se monte à 1070 fr. au moins dans le Jura contre 813 fr. à Genève. Sommes auxquelles on ajoutera encore quelques dépenses annexes comme l’attestation duv contrôle des habitants – gratuite dans certaines communes – ou le contrôle de la vue.
On n’y échappe pas
Les postes que nous avons listés n’englobent pas les prestations facultatives qui peuvent faire exploser l’addition, cours d’auto-école en tête. Notre état des lieux résume tout ce qu’un élève conducteur est contraint de débourser, si doué soit-il. Cela englobe les émoluments perçus par les services cantonaux (permis, examen, etc.) ainsi que les différents cours obligatoires (premiers de secours, deux-phases, etc.).
D’un canton à l’autre, la tarification des démarches administratives est très variable. Si l’on cumule le prix des diverses prestations (permis et examens) facturées par les offices cantonaux, le fossé est surprenant pour des services identiques. Les mieux lotis sont les Fribourgeois qui s’en sortent avec un total de 230 fr. grâce à un système de forfait avantageux (190 fr.) qui ne facture que le permis définitif (40 fr.) en sus. A l’inverse, les Jurassiens passent lourdement à la caisse avec une note globale de 360 fr., soit 57% plus élevée qu’à Fribourg!
Faire jouer la concurrence
L’autre volet des frais incompressibles, c’est la batterie de cours nécessaires à l’obtention du sésame. Entre les premiers secours et la théorie de la circulation – appelée communément «sensibilisation» –,l’élève conducteur a tout intérêt à bien comparer les tarifs. Car, comme il s’agit de prestations proposées par des entités privées, les prix peuvent fortement varier dans une même région. Rien n’empêche d’ailleurs de suivre ces cours dans un autre canton pour faire des économies. A ce titre, la sensibilisation est globalement plus attractive sur le territoire genevois.
Après avoir passé leur permis, les jeunes conducteurs doivent franchir une dernière étape dans les douze mois qui suivent: les fameux «cours 2-phases». Concentrée sur une seule journée depuis le 1er janvier 2020, cette formation complémentaire peut, elle aussi, être suivie dans n’importe quel canton. Il vaut donc la peine de comparer les tarifs en consultant la liste des prestataires agréés sur le site 2-phases.ch.
Laurène Ischi / yng