L’histoire se répète: quelques mois après l’achat, de petites fissures apparaissent sur l’écran d’un téléphone pliable Samsung. Son propriétaire retourne chez le vendeur dans le but d’activer la garantie. Le produit est envoyé pour analyse dans un centre du fabricant, dont le verdict tombe: le détenteur du téléphone est jugé seul responsable du dommage, ce qui exclut la garantie. Pour le réparer, il faut payer des centaines de francs.
Déborah Sauge aurait dû débourser en juin dernier 389 fr. pour remettre à neuf son Galaxy Z Flip 4, soit presque le prix d’un nouveau téléphone. Pour expliquer la fissure sur l’écran, Samsung évoquait une «mauvaise manipulation» de l’appareil. Notre lectrice de Tolochenaz (VD) a vivement contesté ce diagnostic. On lui a répondu que le défaut provenait forcément d’une chute, d’un choc ou d’une action extérieure. La Vaudoise assure pourtant n’avoir fait qu’ouvrir et fermer son téléphone pliable…
Modèles fragiles
Un lecteur a vécu la même mésaventure avec un Z Flip 5: sous prétexte que le produit a été «mal utilisé», il aurait dû payer 420 fr. pour le faire réparer. Sur le site de Samsung, de nombreux internautes se plaignent d’expériences similaires.
Interrogé, Samsung reconnaît que les modèles Z Flip possèdent un mécanisme de pliage sensible au vu de leur design. Toutefois, ils ont été testés et validés en simulant des conditions réelles d’utilisation, selon le fabricant: les fissures seraient la conséquence d’un mauvais usage.
Contester les frais d’analyse
Déborah Sauge a refusé la coûteuse réparation. A force d’insistance, elle a réussi à éviter les frais d’analyse de 42.90 fr. réclamés par Digitec. «En cas de refus de garantie, les centres des fabricants nous facturent leurs frais, que nous répercutons sur le client», note la plateforme. Bon à Savoir conseille de contester ces sommes élevées qui financent des diagnostics flous, surtout quand elles n’ont pas été annoncées en amont.
Gilles D’Andrès