Un ordinateur portable consomme annuellement une centaine de kWh, alors que sa fabrication exige entre 900 et 1000 kWh. Il est donc pertinent de le conserver le plus longtemps possible pour minimiser à la fois l’impact environnemental et son portemonnaie. D’autant que, bien souvent, il répond amplement aux besoins privés que sont la navigation sur internet et la bureautique. A La Bonne Combine, nous utilisons tous les jours encore une machine de 2004. On n’y joue évidemment pas à Call of Duty, mais elle suffit pour les tâches basiques!
Hélas, il n’est pas si facile de faire durer son matériel au-delà de quatre à cinq ans. Car, passé ce délai, les pièces détachées ne sont généralement plus disponibles auprès des Services après-vente. Et même si elles le sont, on fait comprendre au consommateur qu’il est absurde de réparer un appareil aussi âgé. Avis que ne partagent pas les réparateurs, même si les fabricants ne leur facilitent guère la vie. Entre les batteries inaccessibles, les éléments soudés entre eux ou les connecteurs spécifiques, rien n’est simple.
La panne n’est pas la seule raison qui peut pousser un client à envisager l’achat d’un nouveau modèle. Des signes de lenteur ou de saturation peuvent aussi le faire réfléchir. Il y a pourtant plusieurs possibilités pour prolonger l’existence d’un ordinateur. En voici les principales.
⇨ Mise à niveau: il existe quelques solutions pour rafraîchir son matériel informatique (hardware) à un prix raisonnable. On peut d’abord agir sur le disque dur en installant un disque du genre SSD. Il s’agit d’une mémoire électronique qui est beaucoup plus rapide et redonnera un petit coup de fouet à une machine devenue paresseuse. C’est une opération qu’on peut réaliser soi-même avec quelques connaissances en informatique ou confier à un atelier de réparation.
L’augmentation de la mémoire vive (RAM) peut aussi être une option pertinente. Pour le savoir, il suffit de lancer ses applications habituelles et de vérifier, dans les informations du système, s’il reste de la mémoire vive libre. Si tel n’est pas le cas, l’extension de la RAM est conseillée. Mais il faut être conscient que cette opération permettra, certes, de supprimer quelques latences ou ralentissements dus à la saturation de la RAM, mais elle ne rendra pas l’ordinateur plus rapide.
⇨ Logiciels: une machine truffée de programmes en tout genre va forcément être ralentie. On pense, entre autres, aux logiciels qu’on peut ajouter au système pour le personnaliser, le contrôler ou l’automatiser. Ils utilisent des ressources de l’ordinateur, surtout s’ils se lancent au démarrage et fonctionnent continuellement à l’arrière-plan. Il est donc tout indiqué de faire du tri et de supprimer ce qui n’est pas indispensable. Certains logiciels anti virus peuvent, eux aussi, se montrer très gourmands. Le net regorge de comparatifs qui permettent d’évaluer leur qualité et leur appétit.
⇨ Réinitialisation: réinstaller complètement le système d’exploitation est une option radicale qui présente plusieurs avantages. Primo, cela oblige à réaliser une sauvegarde préalable de toutes les données (photos, musique, etc.) sur un autre support, ce qui n’a parfois pas été fait depuis trop longtemps! Secundo, c’est une opération qui débarasse le disque de tous les éléments inutiles ou parasites qu’on récolte notamment en surfant sur le net. Et, tertio, c’est peut-être l’occasion de passer à un système d’exploitation libre (lire encadré).
Christophe Inaebnit
Eclairage
Oser passer à un système libre
L’évolution des systèmes d’exploitation (OS) comme Windows ou iOS est permanente. Aussi, les éditeurs annoncent régulièrement qu’ils abandonnent le support des versions trop anciennes, comme l’a fait Microsoft avec Windows XP en 2014. Parfois même, c’est le fabricant d’un périphérique (imprimante, etc.) qui ne propose plus de pilote (driver) compatible avec un ancien système. Ces situations agaçantes sont autant d’occasions de se décider à remplacer son OS obsolète par un produit «open source» gratuit. On pense notamment à Ubuntu qui est aussi simple et convial à utiliser qu’un autre environnement (lire «Linux, plus facile que l’on croit» dans Tout Compte Fait 8/2014).