Accessoire indispensable en cuisine, l’éplucheur est censé venir à bout de la peau des légumes les plus récalcitrants. On trouve, aujourd’hui, des dizaines de modèles sur le marché. Nombre d’entre eux s’inspirent directement du célèbre «Rex», une sorte de rasoir à main à lame transversale articulée sur un manche métallique, inventé par le Suisse Alfred Neweczerzal en 1947.
Pour savoir si les ustensiles vendus en Suisse sont efficaces et sûrs, nous en avons confié quinze à l’Institut allemand PZT de Wilhelmshaven. Les experts les ont soumis à l’épreuve de la pomme de terre, du concombre, de la pomme, de la carotte et du poivron. Pour chaque économe, ils ont épluché deux concombres, deux poivrons, deux pommes, huit carottes et dix patates, afin d’évaluer sa prise en main ainsi que la rapidité et la fluidité de l’épluchage. Il ont également vérifié si les ustensiles présentaient des risques de blessures lors de leur utilisation et des traces de rouille après dix passages au lave-vaisselle et une vaporisation d’eau salée.
Verdict: le modèle Inox de Migros, le Zena et le Kisag vendu chez Coop, descendants directs de feu le «Rex» s’en sont sortis très honorablement. Les experts les ont en effet jugés «bon». Avec une note finale de respectivement 5.6 et 5.5, seuls les éplucheurs Oxo vendu chez Manor et le 365+ Väderfull d’Ikea ont fait mieux. Ils sont plus faciles à manier et leurs matériaux sont de meilleure qualité. Ils obtiennent logiquement la mention «très bon». Celui d’Ikea s’adjuge, au passage, la palme du meilleur rapport qualité-prix.
Quand ça rouille…
Les experts ont également testé un modèle en céramique de la marque Kyocera qu’ils ont considéré comme «bon». L’entreprise Ceco qui distribue le produit en Suisse indique qu’elle n’a reçu aucune plainte de la part de ses clients. Le Swiss Peeler de Kuhn Rikon obtient également l’appréciation «bon». Un bémol toutefois: les matériaux employés pour sa fabrication sont d’assez mauvaise qualité. Selon son fabricant, la lame est en acier carbone, un métal employé également dans la fabrication des couteaux japonais. Elle est ultratranchante et résistante, mais a l’inconvénient d’être sujette à la rouille. Il recommande donc de laver l’éplucheur à la main.
Si la manœuvre semble trop fastidieuse, il est tout a fait possible de porter son choix sur une lame tout aussi tranchante mais en acier inoxydable cette fois. D’autant que le prix n’est pas un obstacle. Le 365+ Väderfull d’Ikea, 2e de notre classement, ne coûte que 4.95 fr. Le M-Budget, qui arrive 3e, revient, lui, à 1.80 fr.
Deux modèles de la marque Victorinox figuraient aussi parmi notre sélection. L’un d’entre eux est considéré comme «bon». Le second n’est, en revanche, que «satisfaisant». Interpellée, la marque indique qu’elle va procéder à de nouveaux tests dans le but d’améliorer la qualité de son produit.
Andreas Schildknecht / cg