Les moteurs diesel émettent moins de CO2 que ceux à essence, mais ils génèrent 8 à 10 fois plus de particules fines, accusées d’être cancérigènes. Pour y remédier, la ligne d’échappement des véhicules diesels comprend un filtre à particules (FAP) qui retient ces suies.
Le système est conçu pour les stocker, mais aussi pour les brûler lorsque le filtre atteint un seuil de saturation. L’électronique déclenche alors une phase de nettoyage dite de régénération, en ordonnant une injection supplémentaire de gazole dans le cycle de combustion. Ce carburant finit de se consommer dans le filtre, brûlant la suie et la transformant en gaz carbonique et en vapeur d’eau.
La régénération est optimale lorsque les gaz d’échappement atteignent 600 degrés pendant une vingtaine de minutes, par exemple lors d’un trajet sur autoroute. En revanche, quand le véhicule n’est utilisé que pour de courts déplacements en ville, il est possible que le processus ne s’accomplisse pas toujours parfaitement.
Lorsque ce problème se répète, le voyant FAP du tableau de bord finit par s’allumer. Il est alors conseillé de ne pas couper le moteur et de faire un trajet sur autoroute jusqu’à extinction du signal. Si cette procédure échoue, un passage chez le concessionnaire s’impose.
Certains garagistes vont proposer un changement du filtre à particules. Une opération onéreuse: la pièce seule coûte de 1000 fr. à 3000 fr. Or, il existe une alternative bien moins chère (dès 300 fr.): le nettoyage du FAP. Malheureusement, ce service n’est, de loin, pas assuré par tous les professionnels.