Les Suisses ne regardent pas à la dépense quand il s’agit de leur animal de compagnie. Or, ceux-ci ne sont pas à l’abri d’un accident ou d’une maladie. Faut-il dès lors les assurer afin d’éviter des factures astronomiques? Avec 1,6 million de chats et 500 000 chiens, le marché potentiel est de taille. Le nombre d’animaux couverts demeure toutefois faible (environ 5%), même si le secteur est en croissance.
La Société des vétérinaires suisses (SVS) estime que ces assurances sont utiles, car elles contribuent à se prémunir de factures élevées. Elles présentent également l’avantage d’autoriser la réalisation de traitements plus onéreux, affirme la SVS. Les soins vétérinaires peuvent en effet rapidement peser lourd sur un budget. Le traitement d’une fracture de la jambe peut par exemple grimper jusqu’à 2700 fr.
Mieux vaut s’y prendre tôt
En comparant les principales offres, on constate que l’animal doit être assuré tôt et qu’il a intérêt d’être en bonne santé. Les compagnies font la chasse aux bons risques en limitant l’âge d’admission. Plus restrictif en la matière, La Mobilière admet les chiens jusqu’à l’âge de 4 ans. Epona est le seul à ne pas limiter l’âge, mais se réserve le droit d’exiger un certificat de santé, par ailleurs obligatoire pour toutes les bêtes à partir de 8 ans. Il est néanmoins impossible, toutes compagnies confondues, d’assurer son animal avant l’âge de 3 mois.
Le montant des primes est difficile à comparer, tant les prestations que les franchises diffèrent. Selon le scénario retenu de la franchise la plus basse, Epona est le plus cher, mais il offre des prestations étendues, en ne fixant, par exemple, pas de limite de couverture pour les maladies chroniques, quel que soit l’âge de l’animal. De son côté, Animalia – leader du marché appartenant à la Vaudoise – est le seul à augmenter les primes avec l’âge de la bête. Un chien âgé de 9 ans coûtera ainsi deux fois plus cher qu’un toutou de 2 ans.
Gare aux exclusions!
Comme pour n’importe quelle assurance, le propriétaire désireux de couvrir son animal devra lire attentivement les conditions générales avant de s’engager, car les exclusions sont légion. Les coûts de stérilisation/castration ou de vaccination sont rarement pris en charge. Les frais dentaires ou les maladies héréditaires et congénitales ne sont non plus pas englobées dans les offres
de base.
Pour s’y retrouver, il est conseiller de faire un récapitulatif des frais vétérinaires payés au cours des dernières années et de calculer la part qui aurait été prise en charge par l’assurance. Au final, le coût d’un compagnon à poil est nettement plus élevé qu’on ne le croit. Selon comparis.ch, un chien revient à plus de 20 000 fr. sur une vie d’environ 13 ans.