Un casque de ski en bref
Un casque de ski est une coque qui protège la tête et amortit les chocs en cas de chute. Il évite aussi les blessures superficielles. D’après une étude autrichienne, son port permet de réduire de 30% les risques de traumatisme et d’en diminuer la gravité. Selon les résultats de notre test réalisé en 2017, la majorité des modèles sur le marché remplissent cette mission. Le port du casque n’est pas obligatoire en Suisse, mais neuf skieurs sur dix en portent désormais.
De quoi se compose-t-il?
Coque extérieure
La coque extérieure, en matière plastique rigide, offre une première protection contre les chocs et les objets tranchants. Elle répartit l’impact sur toute la surface du crâne.Coque intérieure
Coque intérieure
La coque intérieure en polystyrène expansé absorbe le choc avant qu’il atteigne la boîte crânienne. Les deux coques sont généralement collées. Sur certains casques, l’intérieur est injecté directement dans la partie extérieure en une seule opération de moulage, ce qui a pour avantage de mieux diffuser l’impact.
Technologie MIPS
Récemment apparue sur le marché, la technologie Mips est supposée diminuer l’impact des chocs latéraux sur le crâne. En cas de chute, la coque extérieure peut pivoter de quelques millimètres alors que l’intérieur de casque reste plaqué sur le crâne: ce dispositif vise à réduire les forces exerçant une rotation sur le cerveau. Son efficacité n’est toutefois pas encore prouvée scientifiquement.
Le système d’attache
Les lanières sont réglables. Elles doivent être ajustées de manière à ce que le casque reste en place quand on tente de l’enlever brutalement. La fermeture doit être facile à manœuvrer, même avec des doigts engourdis par le froid ou avec des gants. Pour ajuster le diamètre du casque à la tête, un anneau de réglage est généralement intégré dans la bordure. Il peut être réglé sur la nuque par une mollette.
La garniture
La doublure textile intérieure isole du froid. Munie de coussinets, elle est généralement amovible et lavable.
Les oreillettes
Les protections auriculaires intégrées «en dur» sont réservées aux modèles de la classe A, destinés à la compétition. Pour ceux de la classe B destinée au grand public, les oreillettes sont amovibles, ce qui améliore la ventilation et l’audition. On peut ainsi les enlever quand les beaux jours reviennent. Il existe des oreillettes avec écouteurs intégrés, mais ceux-ci sont déconseillés par le Bureau de prévention des accidents. Il est, en effet, préférable de rester concentré et attentif à son entourage pour freiner à temps et éviter les collisions.
La ventilation
Les systèmes de ventilation font circuler l’air sous la coque et permettent d’évacuer la transpiration. Ce sont de simples ouvertures ou des systèmes d’aération qui peuvent être fermés manuellement.
Le masque de ski
De nombreux modèles sont vendus en kit avec une visière qui remplace le masque de ski. Vérifier, si on porte d’autres lunettes, que les deux soient compatibles. Si ce n’est pas le cas, le casque doit être muni d’une attache pour retenir le bandeau élastique du masque.
Comment le choisir?
Homologation
Les coques qui obéissent aux exigences de la norme européenne portent le label EN 1077.
Confort et esthétique
La plupart des modèles sont disponibles en plusieurs tailles. Il convient de prendre le temps d’essayer avant d’acheter en mesurant notamment son tour de tête à l’horizontale ,du front à l’arrière de l’occiput.
Le casque ne doit pas glisser et ne pas être trop lâche. Il ne doit pas non plus exercer une pression sur un point particulier de la tête. Pour tester son ajustement, portez-le sans fermer la lanière et secouez légèrement la tête: il ne doit pas bouger.
Les porteurs de lunettes ne doivent pas ressentir de pression sur leur monture. Ne pas négliger non plus l’aspect esthétique, sans quoi le casque risque de rester dans l’armoire…
Comment l’entretenir?
Conserver la coque à l’abri de la lumière quand on ne skie pas. Ne pas y appliquer des décalcomanies ou autocollants qui peuvent altérer le plastique et donc la résistance aux chocs. Idem pour les peintures et produits de nettoyage agressifs.
Quand faut-il en changer?
La durée de vie varie selon l’usage (exposition aux UV, aux intempéries, à l’humidité). Selon les fabricants, les matériaux perdent leurs propriétés et ne protègent plus aussi efficacement après trois à cinq ans. Ils conseillent alors de changer le casque.
Toutefois, un test en laboratoire mené en 2018 par Bon à Savoir a montré que 17 casques sur 19 âgés de trois à dix-huit ans – et beaucoup utilisés – résistaient encore très bien aux chocs, certains même mieux que le modèle neuf testé en parallèle! En revanche, un casque qui a subi un choc doit être remplacé immédiatement.