Un petit moteur électrique et un arbre de transmission doté d’un couteau. Accouplez les deux éléments et la base mécanique de votre mixeur-plongeur est déjà assurée! Il ne reste qu’à encapsuler le moulin dans un boîtier, à l’équiper d’un interrupteur ou d’un module électronique de commande et à prévoir un cordon électrique pour l’alimentation.
Bref, la conception d’un tel appareil est très basique. Cette simplicité est due à sa configuration «en ligne». A savoir que le moteur, l’arbre de transmission et le couteau tournent sur un même axe. Et, comme le tout fonctionne en prise directe, on peut se passer de pièces délicates – engrenages, réducteurs de vitesse, etc. – qui s’usent, se cassent ou sont susceptibles d’entraîner des pannes.
Utilisation et entretien faciles
Son approche rudimentaire a d’autres atouts. Face à un blender, il a l’avantage de pouvoir être utilisé dans toutes sortes de récipients, casseroles comprises. Il évite ainsi de devoir transvaser la préparation mixée dans plusieurs contenants. De quoi faire gagner du temps à son utilisateur et réduire la corvée de vaisselle!
L’entretien d’un mixeur-plongeur est lui aussi rapide et peu exigeant. Il suffit de le faire tourner quelques instants dans de l’eau chaude après emploi pour bien rincer les éléments d’étanchéité de l’arbre de transmission. Précaution qui permet d’éviter l’accumulation de résidus qui peuvent, avec le temps, freiner, voire bloquer, la mécanique au point de briser l’accouplement sur les modèles les plus fragiles.
Gamme de prix très large
Sur le marché, on trouve des appareils à des prix qui peuvent osciller entre 15 fr. et 200 fr. Hélas, la grande majorité est désormais construite en un seul bloc. Ce qui signifie qu’il est souvent impossible d’ouvrir le boîtier soudé ou collé. Par conséquent, aucune réparation n’est envisageable.
A l’heure où bon nombre de fabricants misent précisément sur un renouvellement rapide de leurs produits, il en existe néanmoins qui proposent des modèles réparables et durables. Et, dans l’univers des mixeurs-plongeurs, un grand classique se démarque incontestablement des autres: le fameux Bamix.
Tout d’abord, c’est l’un des derniers appareils à être encore entièrement fabriqué en Suisse. Ensuite, il a la particularité de n’avoir pratiquement pas évolué depuis les débuts de sa commercialisation en 1954. Il a certes eu droit à quelques améliorations techniques, comme l’ajout d’une demi-vitesse, à un rajeunissement de son design et à quelques accessoires supplémentaires. Mais, pour le reste, sa conception n’a, pour ainsi dire, pas bougé.
C’est reparti pour un tour!
Il a donc conservé les qualités qui ont fait son succès comme son efficacité et sa durabilité. Et c’est également un exemple de réparabilité. Car, contrairement à l’immense majorité de ses concurrents, il est démontable et les pièces défectueuses sont disponibles. Sur les milliers de mixeurs-plongeurs de toutes les marques qui ont passé entre les mains de La Bonne Combine, un gros tiers a été bon pour la casse: appareils non démontables, pièces introuvables, etc.
Avec Bamix, 94% des modèles en panne sont repartis de notre atelier en pleine forme, alors que certains avaient plus de 30 ans! Comme quoi il est tout à fait possible de fabriquer des articles de qualité qui sont à la fois durables et facilement réparables. Et pour un prix qui n’a rien à envier à certains concurrents.
Christophe Inaebnit
Eclairage
Les traces de l’évolution
Depuis près de vingt ans, La Bonne Combine collabore avec Bon à Savoir pour partager avec vous ses observations sur les appareils ménagers ou électroniques qui passent entre les mains de ses réparateurs.
Ses spécialistes ont pu, ainsi durant ces deux décennies, suivre et vous faire suivre, les nombreuses évolutions qu’ont subi ces équipements. Pour la plupart, le principe de fonctionnement n’a pas beaucoup évolué, à l’image du lave-linge qui brasse les vêtements dans de l’eau savonneuse. En revanche, les techniques de fabrication, les matériaux, les composants, les technologies et le design ont beaucoup changé.
Ces évolutions ont permis d’augmenter les performances des appareils et de réduire les coûts de fabrication. L’impact a certes été positif sur les prix de vente. Mais la durabilité et la réparabilité en ont pris un sacré coup!