Le stand-by – ou mise en veille – est apparu avec les premières télévisions dotées d’une télécommande. Il visait à garder en partie le poste sous tension pour que le signal d’activation transmis par la télécommande puisse être détecté. Cette astuce offre un confort qui se paie par une consommation électrique constante, même lorsque l’écran est éteint.
Gare aux faux «on/off»!
Aujourd’hui, on constate qu’un nombre grandissant de dispositifs continuent de brûler du courant après avoir été utilisés. C’est le cas de la plupart des appareils multimédias, tels que TV, chaînes hi-fi, lecteurs (CD, DVD ou Blu-ray) et autres amplificateurs qui sont équipés d’une télécommande et d’un mode veille. Certains modèles possèdent néanmoins un véritable bouton «on-off» qui offre une déconnexion totale.
Cette fonctionnalité est indiquée sur l’étiquette énergie des téléviseurs. C’est une information plus utile qu’il n’y paraît: elle permet de différencier les vrais interrupteurs «on/off» des faux. Car, parfois, la touche d’arrêt est, en réalité, un simple bouton de contact qui bascule l’appareil en veille ou en attente au lieu de l’éteindre complètement.
Et 100 balles par la fenêtre!
La consommation à l’arrêt n’est plus l’apanage des articles multimédias. C’est une maladie qui touche aussi l’électroménager tel que les machines à café, les fours à micro-ondes, les outils électriques à accus, les aspirateurs de table, et on en passe. Que ce soit pour favoriser une mise en marche plus rapide, afficher l’heure, maintenir en charge un accu ou rester connecté à internet, ce gaspillage est souvent inutile.
En Suisse, quelque 2 milliards de kilowattheures (2 TWh) par année sont dilapidés ainsi, soit l’équivalent de la consommation des ménages et des entreprises de la ville de Zurich. Selon le nombre de dispositifs qu’on laisse en veille à son domicile, cela peut plomber la facture d’électricité d’environ
100 fr. par an
Depuis 2013, les appareils électroniques et électroménagers vendus en Suisse ne doivent pas consommer plus de 1 W en mode veille et 0,5 W lorsqu’ils sont éteints. Cette mesure a certes permis d’économiser 0,3 TWh en 2013, soit la consommation de 75 000 ménages. Mais l’augmentation croissante de dispositifs électriques ou connectés à internet pourrait bien ruiner cet effort.
Mesures bonnes à prendre
La multiprise avec interrupteur est le moyen le plus simple à mettre en œuvre pour couper l’appétit des dispositifs inutilement gourmands. En y groupant, par exemple, l’ordinateur, son moniteur, l’imprimante et le routeur, l’extinction simultanée de tout l’équipement informatique devient un jeu d’enfant.
On peut aussi opter pour des prises télécommandées, voire pilotées, que l’on peut contrôler à distance. Et, pour les appareils qui sont utilisés à des heures fixes (machine à café, etc.), la prise programmable – avec horloge interne – est une solution pertinente.
Le bon sens peut lui aussi contribuer à ne pas jeter l’électricité par la fenêtre. On pensera, par exemple, à débrancher les chargeurs après chaque utilisation. En général, plus ils sont lourds – celui des ordinateurs portables, notamment –, plus ils sont gourmands.
Christophe Inaebnit