Imprimante 3D, la révolution annoncée
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Bon à Savoir
19.06.2013
Dernière mise à jour:
06.07.2022
Sébastien Sautebin
L’impression 3D sera la prochaine révolution industrielle. Délire de geek? Non, avis de président américain. Dans son discours sur l’Etat de l’Union au début de l’année, Barrack Obama estimait que cette technologie «a le potentiel de révolutionner la façon dont nous fabriquons presque tout» et appelait le Congrès à «garantir que la prochaine révolution industrielle soit made in America». Aussitôt dit, presque aussitôt fait: des modèles «grand public», fabriqués au...
L’impression 3D sera la prochaine révolution industrielle. Délire de geek? Non, avis de président américain. Dans son discours sur l’Etat de l’Union au début de l’année, Barrack Obama estimait que cette technologie «a le potentiel de révolutionner la façon dont nous fabriquons presque tout» et appelait le Congrès à «garantir que la prochaine révolution industrielle soit made in America». Aussitôt dit, presque aussitôt fait: des modèles «grand public», fabriqués aux USA pour la plupart, sont désormais proposés pour des prix allant de 1000 fr. à 3000 fr., parfois au-dessous.
Ces machines se présentent sous forme de cubes ouverts de dimensions variables. Sur la base d’un fichier informatique de l’objet désiré, téléchargé sur internet ou créé par l’utilisateur, l’imprimante se met au travail. Plusieurs procédés existent, mais, pour les versions «grand public», il s’agit le plus souvent de plastique chauffé, issu d’un long fil enroulé sur une bobine, qu’une tête d’impression dépose en couches successives jusqu’à former un véritable objet. Le procédé peut prendre de nombreuses heures et la qualité des pièces réalisées reste sommaire. Ces dernières se limitent généralement à des petites réalisations simples comme des coques de smartphones, des crochets de salle de bain ou des éléments décoratifs comme des statuettes.
Au niveau professionnel, la qualité est nettement supérieure et les matières utilisables plus variées, préfigurant sans doute les appareils «grand public» de demain. Une équipe médicale belge a, par exemple, réalisé une mâchoire inférieure en titane. D’autres machines façonnent des maquettes de bâtiments à partir de plans réalisés par des bureaux d’architectes ou des prototypes de boîtes de montre pour l’horlogerie. Aux Pays-Bas, un projet vise même à édifier la structure fondamentale d’une maison avec une imprimante géante. Et certains imaginent déjà des versions aérospatiales qui produiront des pièces de rechange à l’intérieur des navettes ou des bâtiments sur la Lune à partir de sa roche.