Depuis 2001, les propriétaires de jardins privés ont l’interdiction d’utiliser des herbicides. Or, la moitié d’entre eux n’en ont pas connaissance, rappelle l’Office fédéral de l’environnement (lire TCF 11/2010). «Dès lors, comment se fait-il que ces substances soient toujours vendues dans les magasins et les jardineries», nous demande un de nos lecteurs?
La réponse est simple: le recours aux désherbants n’est prohibé que dans les zones exemptes de végétation.
Pour les particuliers, l’interdiction ne s’applique donc qu’aux terrasses, aux toits ainsi qu’aux surfaces gravillonnées, pavées ou dallées. L’activité biologique de ce type de sol étant en effet quasi inexistante, il ne peut retenir les substances chimiques. Lessivées par les eaux de pluie et l’arrosage, elles infiltrent alors les nappes phréatiques, les lacs et les cours d’eau. Cette restriction s’applique également aux herbicides naturels (tels que le Finalsan), aux insecticides, aux fongicides et, plus largement, à toute autre substance chimique.
Leur usage reste en revanche autorisé sur les surfaces enherbées (jardins ou massifs de fleurs par exemple).
Pour venir à bout des mauvaises herbes, tout en préservant l’environnement, il est toutefois conseillé de les remplacer par un peu d’huile de coude. Moyennant quelques efforts, sarcloir, binette et fourche à bêcher permettront d’enlever la plante jusqu’à la racine. Un désherbeur thermique fera aussi des miracles: compter une quarantaine de francs pour un modèle d’entrée de gamme.
Chantal Guyon