Toujours plus compacts, les laptops et autres tablettes à écran tactile relient les nomades du XXIe siècle en tout temps et partout à internet. En l’absence de réseau wifi, la connexion s’établit par le réseau téléphonique mobile 3G, mais le téléchargement des données est alors payant.
En collaboration avec l’émission On en parle (RSR, La Première), nous avons relevé les tarifs en vigueur chez les opérateurs. Pour comprendre leurs offres, commençons par inventorier la palette d’outils numériques sur le marché.
- L’ordinateur portable – Il suffit de brancher un petit modem sur le port USB de son laptop pour se connecter au réseau de téléphonie mobile 3G (UMTS). Le débit de la bande passante suffit pour télécharger des données sur internet.
- L’iPad wifi + 3G – Le produit de la marque Apple est muni d’une carte Micro SIM. Plus petite que la carte SIM standard qui équipe les téléphones portables, elle se connecte aussi au réseau mobile 3G.
- La tablette tactile – A mi-chemin entre le smartphone et l’iPad par sa taille, la Samsung Galaxy Tab GT-P 1000 est la seule tablette qui fait concurrence à l’iPad en offrant l’accès au réseau 3G (lire notre test en pages 36-38). Mais, comme elle permet également de téléphoner, elle est soumise aux mêmes tarifs que les smartphones. Ces offres diffèrent de celles proposées pour l’iPad et autres ordinateurs portables; nous avons donc écarté cette tablette de ce comparatif.
Une fois le support choisi, reste à conclure un abonnement pour se lancer sur internet. Tous les opérateurs proposent des formules à prépaiement (easy chez Swisscom, prepay chez Orange et prepaid chez Sunrise) et des abonnements sur facture. Les forfaits sont journaliers et/ou mensuels et les paquets maximaux de données varient selon les offres.
Les amateurs de la pomme devront conclure pour leur iPad un abonnement chez Orange, Sunrise ou Swisscom; les offres de Coop Mobile et de M-Budget étant réservées aux ordinateurs portables. De son côté, Swisscom a prévu une gamme à prépaiement spécifique pour l’iPad (Natel data easy flex). Les possesseurs de la tablette peuvent toutefois, en fonction de leurs besoins, opter pour les abonnements Natel data standard pour ordinateurs portables.
Evaluer sa consommation
Pour choisir la formule la mieux adaptée à ses besoins, il faut évaluer sa consommation de données (lire encadré). Afin de vous aider dans vos démarches, nous avons défini trois profils d’utilisateurs: le surfeur occasionnel, le surfeur moyen et le surfeur intensif (voir tableau). Nos résultats s’appliquent par conséquent à nos scénarios. Ils varieront, par exemple, pour un utilisateur qui consulte chaque jour internet, mais ne regarde jamais de vidéos, contrairement aux habitudes retenues pour notre surfeur occasionnel.
Selon nos estimations, ce dernier a intérêt, s’il a un laptop, à conclure un abonnement M-Budget. C’est du reste le seul opérateur à proposer des tarifs dépendant uniquement du volume de données téléchargées.
A ce prix toutefois (15.05 fr.), le modem proposé par le géant orange a un débit très limité. Avec un iPad, c’est l’abonnement Natel data easy flex 300 de Swisscom (19 fr.) qui est le plus avantageux.
Le surfeur moyen trouvera, quant à lui, son compte avec l’abonnement Everywhere one d’Orange (29 fr.). A ce tarif le débit est toutefois limité au-delà de 1 Go.
Pour l’utilisateur intensif, notre comparatif a donc retenu l’abonnement Natel data easy flex 2000, de Swisscom, qui offre 2 Go pour un forfait mensuel 39 fr. Attention toutefois: cet abonnement est exclusivement conçu pour l’iPad. Avec un ordinateur portable, on optera pour l’Everywhere Max, d’Orange ou le T@ke Away max, de Sunrise, tous deux facturés 49 fr.
Claire Houriet Rime
Pour télécharger le tableau comparatif, se référer à l'encadré au-dessous de la photo.
DONNÉES TECHNIQUES
Le poids et la vitesse de transmission d’un mail
Comment quantifier les activités courantes effectuées sur internet? Pour le savoir, nous avons installé sur notre ordinateur un compteur de données. Nous avons ensuite effectué plusieurs tests: visionnement d’une vidéo, surf aléatoire, envoi et réception de mails, etc.
1 mégaoctet (Mo) correspond ainsi à:
- 2 pages web, ou
- 100 mails simples, ou
- 5 mails avec pièces jointes (sans images), ou
- 60 secondes de radio, ou
- 10 secondes de vidéo.
A titre d’exemple, le téléchargement de 80 pages web, 10 minutes de vidéo et 50 mails avec pièces jointes sans images représente au total 100 Mo. A noter que 1000 Mo équivalent grosso modo à 1 gigaoctet (Go).
Le deuxième critère déterminant est la vitesse descendante de transmission (download) des données. Plus la vitesse est élevée, plus l’opération est rapide. Un débit de 200 kilobits par seconde (kbps) suffit pour ouvrir des pages internet simples, mais il faut au moins 800 kbps pour regarder une vidéo confortablement.
La plupart des modems proposés sur le marché sont suffisants puisque leurs débits maximaux varient entre 3,6 mégabits par seconde (Mbit/s) et 7,2 Mbit/s. Swisscom propose même un modèle à 21,6 Mbit/s. En dehors des villes toutefois, c’est le débit de la bande passante qui ralentit le téléchargement puisqu’il atteint seulement 384 kbit/s, soit dix fois moins que le modem le moins performant.
A noter que la bande passante est partagée entre les utilisateurs. Au-delà d’un certain seuil (en général 5 Mo par mois), les opérateurs ralentissent la vitesse de transmission pour éviter que quelques-uns ne monopolisent à eux seuls la bande passante. C’est le principe du «fair use», ou usage loyal.