Quand on planifie des vacances, tout ne se déroule pas toujours comme prévu. S’il faut annuler le trajet ou le raccourcir en cours de route, peut-on se faire rembourser, et comment s’y prendre? La réponse dépend du moment où l’on change d’avis, et par quel moyen on a acheté son billet (voir tableau).
En Suisse
Pour les achats au guichet CFF ou au distributeur, les frais se montent à 10 fr. avant le départ. Après coup, il n’est pas possible d’obtenir un remboursement en se contentant de brandir un billet qui n’a pas été poinçonné. Il faut pouvoir prouver qu’on n’a pas grimpé dans le train. Les CFF acceptent alors de rétrocéder le prix du sésame contre une pénalité de 20 fr. Ils entrent également en matière si le trajet n’a pas pu être effectué à cause d’une perturbation ou si les titres de transport n’ont pas été imprimés correctement par le distributeur.
Si l’on interrompt son voyage en cours de route, il faudra présenter le billet partiellement utilisé au guichet. Et s'acquitter, là encore, d'une pénalité de 20 fr.
En ligne
Les billets électroniques, Mobile-Tickets ou e-tickets, ne peuvent en principe pas être remboursés. Idem pour les dégriffés. L’ancienne régie a toutefois prévu quelques entorses à la règle. Ainsi, si l’on achète involontairement plusieurs sésames pour le même déplacement, si l’on fait une erreur de saisie en entrant ses coordonnées ou la date du trajet ou si l’on prend une carte journalière à plein tarif, alors qu’on possède le demi-prix, le ticket sera remboursé. Il en va de même en cas de maladie, d’accident (certificat médical) ou de décès.
Quant aux billets dégriffés émis pour un trajet et une heure précis, ils seront aussi défrayés si l’on présente un ticket au tarif normal pour le même trajet. Cela est valable si la correspondance n’a pas pu être assurée ou si l’on a préféré voyager à un autre moment.
Les billets électroniques doivent être envoyés par e-mail au Centre de contact CFF de Brigue, qui prélèvera une franchise de 10 fr.
Paris, Milan et Stuttgart
Quand on achète un billet international au guichet CFF, la franchise en cas de remboursement est la même que pour un titre de transport suisse: 10 fr. avant le jour du départ, 20 fr. ensuite, à condition de prouver que le voyage n’a pas été fait. Pour le TGV, la franchise varie en revanche selon le tarif.
Les titres de transport acquis en ligne sont soumis aux conditions propres à chaque compagnie. Un sésame pour le TGV Lyria à destination de Paris sera ainsi «normal» ou «économique» sur le site des CFF, alors que la SNCF propose des billets «Flex», «Semi-Flex» ou «Non-Flex». Plus le ticket est cher, plus le remboursement est facile, que ce soit par téléphone avant le départ sur le site CFF ou directement en ligne avec la SNCF.
Avec l’Eurocity à destination de Milan, l’ancienne régie fédérale ne propose, en revanche, qu’un seul tarif sur son site, alors que Trenitalia a aussi une gamme économique. Inutile toutefois d’espérer une indemnisation une fois passé le jour du départ vers la Botte.
Il en va de même pour les billets à destination de l’Allemagne, qui se déclinent en deux catégories sur le site de Deutsche Bahn et des CFF.
Quelle solution choisir? Si l’on est sûr de son coup et qu’on a contracté une assurance annulation pour parer à toute éventualité, on optera pour la solution la plus avantageuse. Dans le cas contraire, un billet flexible permettra de changer de programme à moindres frais.
Claire Houriet Rime