Chantal Clerc croyait bien faire en achetant, pour son jeune chat de race Savannah, quatre petites balles en mousse chez Qualipet. «Comme c’est un commerce spécialisé pour animaux, je ne me suis méfiée de rien», témoigne la lectrice. Pressée d’offrir le jouet à son protégé, elle ne remarque pas la notice figurant sur l’emballage: «Ne pas laisser votre animal jouer sans surveillance». «Résultat: j’ai failli perdre mon petit Matar!»
Une opération nécessaire!
Voyant l’animal refuser de s’alimenter et recracher, sa maîtresse l’emmène chez le vétérinaire. Celui-ci effectue un transit baryté (radiographie avec liquide de contraste) qui révèle que l’animal a ingéré deux balles. Les vomitifs restant sans effet, le vétérinaire se résout à l’opérer pour extraire les jouets.
Au total, la facture s’élève à 1200 fr. Qualipet, désolé de l’incident, nous renvoie à son fournisseur qui présente à son tour ses excuses. «Nous vendons plusieurs milliers de balles de ce type et personne ne nous a signalé de problème», répond Lukas Sarasin, chef du marketing de Delphin Amazonia SA. «Chaque animal ayant sa personnalité, nous recommandons toutefois sur l’emballage de ne pas le laisser sans surveillance.»
De son côté, Marie Müller, porte-parole de l’Association de médecine pour petits animaux, confirme l’importance de faire jouer les chats, surtout ceux qui ne sortent pas. «Mais comme tout ce qui traîne, les petits objets sont dangereux, car ils peuvent être avalés. Et il en va de même pour les chiens!» Elle conseille donc aux propriétaires de bien observer le comportement de leur animal face à tout nouveau jouet.
Claire Houriet Rime