Beau temps, ciel bleu: des conditions idéales pour dévaler les pistes à ski ou en snowboard. Mais, sans protection adaptées, gare aux dégâts sur les yeux! En effet, avec l’altitude, l’épaisseur de l’atmosphère diminue et les rayons ultraviolets nocifs sont moins bien filtrés.
Si les masques sont le plus souvent recommandés, nous avons voulu évaluer l’efficacité de leur protection et leur maniabilité. Nous avons donc sélectionné 17 modèles parmi les plus vendus à l’entrée de l’hiver et les avons confiés à un laboratoire d’analyses, ainsi qu’aux mains expertes de six testeurs qui les ont portés en conditions de bon ensoleillement (lire l’encadré).
Globalement, le constat rassure, puisque quatorze modèles ont obtenu des résultats jugés «bon» à «satisfaisant» (voir tableau). En revanche, deux modèles de la marque Uvex, les plus chers de notre test, ont nettement déçu les experts pour leur piètres résultats en matière de sécurité et résistance. Quant au masque Marker, malgré de bons résultats en termes de protection, il a été déclassé en dernière position à cause de substances potentiellement nocives décelées par le laboratoire dans les parties en mousse.
Résistance et protection
Alors que la résistance aux chocs des masques Uvex a été jugée peu efficace, celle des modèles Anon Helix, Casco Powder, Bollé Nova et Carrera Kimerik est juste suffisante. Les onze autres modèles ont obtenu de bons, voire très bons résultats pour ce critère. Interpellés, les responsables d’Uvex se sont montrés très surpris face à notre constat et ont indiqué que ces deux modèles avaient obtenu de meilleurs scores lors de tests internes.
Les analyses du laboratoire indiquent également que le verre du modèle Carrera n’assure pas une protection complète contre les rayons UV. Les porter de longues heures dans des conditions de fort ensoleillement pourrait présenter certains risques pour les yeux. Interpellée, la marque ne commente pas nos résultats et indique que le verre offre une protection totale.
Substances nocives
Lors des tests en laboratoires, les experts ont décelé la présence d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), soupçonnés d’être mutagènes et cancérigènes, dans quelques modèles. Les valeurs atteintes étaient particulièrement importantes pour le modèle Striker de Marker. Ce verdict n’a pas été contesté par les responsables de la marque, qui nous ont indiqué que «les nouveaux modèles ne contiendraient pas ces substances». Notre test démontre qu’il est possible d’éviter cette inutile exposition puisque quatre modèles en sont totalement dépourvus (Giro Root, CP Ipanema et Lumumba, Smith Fuse).
Confort et manipulation
Par ailleurs, l’ensemble des masques de protection ont été jugés confortables par nos testeurs. Certains d’entre eux ont cependant observé que le changement du verre exigeait patience et dextérité sur certains modèles.
Beat Camenzind / zeb
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Du laboratoire aux stations de montagne
Le laboratoire d’analyses et six testeurs ont évalué la qualité des 17 masques de ski et snowboard selon les critères suivants:
- Confort de port et de vue – Six testeurs ont évalué chacun des masques, équipé d’un verre adapté à des conditions de fort ensoleillement, en veillant aux points suivants: le rendu des formes et des couleurs est-il satisfaisant? L’effet miroité est-il dérangeant? Le verre est-il suffisamment foncé? Le champ de vision est-il suffisant? Le masque adhère-t-il correctement au visage? Protège-t-il efficacement du vent?
- Sécurité et résistance – Le laboratoire a quantifié le degré d’absorption de la lumière et de filtration des rayons UV. De leur côté, les testeurs se sont assis à cinq reprises sur chaque masque afin de tester la résistance du verre. Ils ont par ailleurs évalué l’élasticité de la lanière.
- Manipulation – Les testeurs ont vérifié si l’ajustement de la lanière et le remplacement du verre sont aisément réalisables.
- Substances nocives – Les éléments en mousse ont été examinés par le laboratoire afin d’y déceler l’éventuelle présence de phtalates et d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Ces derniers sont soupçonnés d’endommager le patrimoine génétique, provoquer des cancers ou affecter la procréation ainsi que le bon développement du fœtus.