En Suisse, les Services cantonaux des bourses d’études sont un premier point de contact lorsqu’on souhaite une aide à la formation. En 2012, ils ont accordé 285 millions de francs à 44 412 bénéficiaires. Mais, lorsque le subside est refusé, ou qu’il ne suffit pas, il reste différentes voies pour demander une aide ponctuelle ou un soutien régulier.
> Le prêt: il est consenti par le même service cantonal que les bourses, mais, contrairement à ces dernières, il a le désavantage notoire de devoir être remboursé. Autre problème, il n’est octroyé que dans des cas précis, qui varient selon les cantons. A Neuchâtel, par exemple, des prêts sans intérêts peuvent être accordés à celles et à ceux qui n’ont pas droit à une bourse. «C’est le cas notamment lorsque la personne n’a pas pu terminer sa formation dans les délais imposés par la loi, pour une formation au-delà du master ou lorsqu’elle a dépassé l’âge limite de 35 ans et qu’elle a essuyé un refus pour ce seul motif», précise Thierry Rothen, responsable cantonal. A Genève, Chandia Ciro, directeur du service, explique qu’un prêt sans intérêts peut aussi être consenti aux bénéficiaires d’une bourse, notamment lorsque les taxes d’écolage sont particulièrement élevées. Pour plus d’infos, rendez-vous sur les sites web des offices compétents*.
> Les fondations: elles font peu de bruit, mais sont partout: 12 957 fondations d’utilité publique ont été dénombrées en Suisse l’an passé. Nombre d’entre elles soutiennent les étudiants de diverses manières. Et elles en ont les moyens, puisque l’ensemble de leur fortune est estimé à plus de 70 milliards de francs. Pas étonnant dès lors que les Services des bourses communiquent les adresses de certaines d’entre elles, en avouant cependant ne pas les connaître toutes. Il faut dire qu’il y en a 1340 rien que dans le canton de Vaud ou même 115 dans le Jura. «Nous avons établi un réseau avec elles et nous fournissons les informations aux personnes qui peuvent correspondre aux conditions d’octroi», explique Patricia Voisard, préposée à la section des bourses du canton du Jura.
L’étudiant peut donc consulter les listes mises à disposition par les administrations ou prendre lui-même son bâton de pèlerin. Mais attention, «la recherche d’une fondation active dans le domaine de sa propre requête est une entreprise particulièrement ardue, car il n’exis te pas encore de répertoire suisse des fondations qui énonce clairement le but et les activités de soutien de ces dernières», prévient SwissFoundations, l’association des fondations donatrices suisses. Le Département fédéral de l’intérieur (DFI) dispose tout de même d’un répertoire en ligne (http://minu.me/amtg).
> Les fonds sociaux des hautes écoles: l’an passé, le fonds social de l’Université de Lausanne (UNIL) a, par exemple, octroyé une aide à 389 étudiants pour plus de 850 000 fr.: dépannages ponctuels, montants mensuels ou subsides en cas de frais médicaux. «Beaucoup d’étudiants ont une franchise élevée et une grosse facture peut les mettre en difficulté», précise Gilberte Isler, responsable du Service des affaires socioculturelles de l’UNIL. Chaque établissement a ses propres règles en matière d’aide sociale.
> Les associations d’étudiants: malgré leurs moyens modestes, elles donnent souvent un coup de pouce. C’est le cas, par exemple, de la Fédération des associations d’étudiant-e-s de l’Université de Lausanne (FAE). En 2012, elle est venue en aide à 25 étudiants pour un total d’un peu plus de 14 000 fr. Toutes les demandes ont été acceptées, mais cela ne signifie pas que l’argent est distribué à la légère. «Il faut que la personne soit dans une situation difficile. Nous n’entrerons pas en matière si elle vient pour se payer des vacances et nous n’aidons qu’à une seule reprise, afin qu’un maximum de gens en bénéficient», glisse Julien Bocquet, secrétaire général de la FAE.
> Les communes: certaines municipalités accordent des bourses et/ou des prêts communaux pour les étudiants et les apprentis, à diverses conditions. A Delémont ,entre autres, la première règle à satisfaire est d’avoir obtenu préalablement une bourse cantonale. Le subside communal vient en complément lorsque le calcul montre que les besoins annuels réels dépassent le plafond légal qui peut être accordé au niveau cantonal.
Sébastien Sautebin
Bonus web:services des bourses des cantons romands