Vous guider. Vous soutenir. Vous aider à faire des économies, particulièrement dans cette période où l’inflation ronge le budget des ménages. Vous informer et vous défendre aussi. Voilà ce qui anime la rédaction de Bon à Savoir mois après mois.

Pour mener à bien ce travail, votre aide nous est précieuse. Vos retours, vos sollicitations, vos interrogations, vos coups de chapeaux et vos coups de gueule alimentent nos réflexions et nos actions.

Dans notre numéro du mois d’avril, nous vous avons sollicités afin de réaliser une enquête à grande échelle sur la présence de polluants dans l’eau du robinet. 1500 lectrices et lecteurs à travers toute la Suisse ont participé à cette action menée conjointement avec nos confrères alémaniques. Grâce à vous, nous sommes aujourd’hui en mesure de dresser une première carte des régions les plus touchées par des substances per- et polyfluoroalkylées, les fameux «PFAS» (lire ici).

Ces molécules chimiques proviennent de nombreux produits utilisés quotidiennement, notamment des textiles imperméables, des emballages alimentaires, des poêles en téflon ou encore du fart à ski. Il est avéré que ces PFAS (cette famille compte plus de 4000 composés chimiques) ne se dégradent pas dans la nature. Le problème: ils sont soupçonnés d’être à l’origine de cancers.

Ce que nous constatons dans notre enquête, c’est que ces polluants coulent dans l’eau du robinet de nombreuses régions de notre pays, en particulier dans et autour des grandes agglomérations. Si les quantités observées dans nos échantillons ne dépassent pas les valeurs admissibles, ce n’est pas parce qu’elles sont faibles. Mais parce que les normes légales dans notre pays ne reflètent en rien le danger potentiel des PFAS.

Si l’on appliquait les recommandations suivies en Europe ou aux Etat-Unis, dix-sept communes de notre échantillon dépasseraient le niveau de contamination critique. Il est donc grand temps que l’Office fédéral de l’agriculture accélère la révision des valeurs autorisées en Suisse, et prenne la mesure du risque auquel nous sommes exposés.

Ce risque, c’est grâce à votre participation à notre enquête que nous avons pu le mettre au jour. Et grâce à votre confiance. Nous vous en remercions.
La force de Bon à Savoir? C’est vous!

Toute la rédaction vous souhaite le meilleur des étés et vous donne rendez-vous le 6 septembre pour un nouveau numéro.

Pierre-Yves Muller
Rédacteur en chef